Alors que le groupe textile Pierre Schmitt, implanté dans le Haut-Rhin, est confronté à sa liquidation, sa filiale spécialisée dans les tissus, Velcorex, pourrait être reprise par ses salariés. La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Mulhouse a accepté jeudi 28 septembre la reprise de l’entreprise par une société coopérative formée par une partie des anciens salariés, rapportent les Dernières nouvelles d’Alsace.
Pour assurer la reprise de l’entreprise basée à Saint-Amarin et le maintien de ses 85 emplois, 52 salariés ont formé une société coopérative et participative (Scop), dont ils partagent le capital et le pouvoir décisionnaire. Les autres filiales du groupe Pierre Schmitt, les sociétés Emanuel Lang à Hirsingue et Philéa à Soultz-Haut-Rhin, sont en revanche liquidées par le tribunal.
« Cette scop est une aberration totale »
Le patron du groupe, Pierre Schmitt, a fait appel de la décision du tribunal et demande un sursis d’exécution pour bloquer la constitution de la Scop Velcorex et la liquidation de ses deux sociétés. « Cette scop est une aberration totale, les trois entreprises sont un tout », explique Pierre Schmitt au téléphone :
« Ce projet est un non-sens économique. Ça n’a aucun sens de revenir sur le vieux périmètre de Velcorex, aucune viabilité économique et aucune crédibilité. Le tribunal a sacrifié une filière d’avenir pour une solution de repli et je pense qu’on aura assez d’arguments pour le démontrer (en appel). »
Sans être plus précis, le président du groupe Pierre Schmitt assure qu’il parviendra à réunir les moyens financiers manquants pour éviter le démantèlement du groupe et les liquidations.
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