Le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné jeudi 5 septembre Lilla Merabet, vice-présidente de la Région Grand Est en charge de l’innovation et du numérique, à 6 000 euros d’amende. Entendue en juin, elle a été reconnue coupable d’avoir omis de modifier sa déclaration d’intérêts auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour la mettre en conformité avec sa nouvelle situation.
Lilla Merabet a repris un emploi salarié auprès de la Fondation Force pour l’innovation en santé (dont Robert Lohr est président), comme déléguée générale en décembre 2016. En outre, elle a créé une entreprise, Oxymore Resolution, en septembre 2016.
Le Parquet a pu remarquer ces changements dans la situation de l’élue du conseil régional alors qu’il était saisi d’une plainte visant Lilla Merabet en 2018, accusée de favoritisme en tant que présidente de Semia (voir ici l’article d’alors).
Prison avec sursis requise…
Pour le tribunal correctionnel, Lilla Merabet aurait dû déclarer ces changements dans sa situation personnelle à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. En juin, le Parquet avait requis contre Lilla Merabet une peine de prison avec sursis et un an de privation d’éligibilité.
Contacté, Me Arnaud Dupuy, avocat de Lilla Merabet, s’étonne de ce jugement et prévoit de faire appel :
« Mme Merabet n’a jamais caché quoi que ce soit, tous ces revenus sont régulièrement déclarés. Elle pensait que les déclarations auprès de la Haute autorité ne devaient se faire qu’en début et en fin de mandat. En outre, ni ses revenus ni son patrimoine n’ont sensiblement évolué entre 2016 et 2018 et c’est pourquoi nous ferons appel de cette décision. »
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