Un service public qui se raréfie. Le comité social d’administration local de la Direction Générale des Finances publiques se tenait ce mardi 10 janvier. Le but : aborder la question des suppressions d’emplois. Un rendez-vous qu’a boycotté l’intersyndicale de l’institution. Une manière d’alerter sur les fermetures régulières d’établissements publics ces deux dernières années. Au nombre de 25, elles touchent trois types de service sur le territoire :
- 17 trésoreries : Villé, Barr, Marckolsheim, Truchtersheim, Wasselonne, Obernai, Molsheim, Illkirch, Seltz, Drusenheim, Schiltigheim, Brumath, Schirmeck, Soultz, Niederbronn, Wissembourg, Bouxwiller
- 5 services des impôts des particuliers : Erstein, Molsheim, Illkirch, Schiltigheim, Haguenau et Sarre-Union
- 3 services des impôts des entreprises : Sélestat, Schiltigheim et Saverne.
Si les structures concernées sont incorporées à d’autres établissements, le problème d’un accès de proximité aux services se pose. En effet, avec ces fermetures, la présence physique de la DGFiP est maintenue dans seulement dix villes du Bas-Rhin. « Mais jamais pour l’ensemble de ces missions », souligne José-Luis Pereira, responsable départemental FO DGFiP 67. Il ajoute :
« Nous, les syndicats, considérons qu’il y a des personnes en situation de fracture électronique qui sont obligées de se déplacer. »
Pas d’émotion quand on supprime un poste de contrôleur des finances publiques
Ces changements résultent d’une volonté de réduire le nombre de fonctionnaires d’État dans les institutions. Une stratégie dont la DGFiP est la cible idéale, d’après les syndicats. D’une part en raison de son nombre important de fonctionnaires, mais aussi par la représentation négative de leurs fonctions.
« Supprimer un poste de fonctionnaire infirmier, c’est difficile. Cependant, il n’y a pas la même émotion du citoyen quand disparaît un poste de contrôleur des finances publiques. »
José-Luis Pereira
En 2023, 30 suppressions d’emplois sont à prévoir. Elles concernent essentiellement des postes aujourd’hui vacants qui ne seront pas pourvus. « Nous ne sommes plus assez pour assurer les tâches qui nous incombent », alerte José-Luis Pereira. Depuis sa création en 2008, 473 suppressions d’emplois ont eu lieu à la DGFiP du Bas-Rhin.
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