« Nous sommes tous ensemble contre le gouvernement Macron, contre la précarisation dans le milieu hospitalier et les EHPAD, la baisse des retraites. Ensemble, les étudiants concernés par la sélection et les cheminots qui se font attaquer de toutes parts. » Un étudiant brandit un microphone, mardi 3 avril aux alentours de 15h, place Kléber à Strasbourg.
Autour de lui, une centaine d’étudiants sont réunis. Sur les pancartes qu’ils arborent, on lit : « Macron serial reformer », « tous dans la bataille », « diplôme mention stress bien », ou encore « Edouard Philippe, ta chemise est mise à prix ».
Pourtant Marie, 18 ans, étudiante en classes préparatoires littéraires au lycée Fustel de Coulanges, l’assure :
« Même si le mouvement est d’inspiration soixante-huitarde, nous voulons surtout montrer la possibilité d’un mouvement social global. Nous occupons le Palais universitaire depuis lundi et nous organisons des tables-rondes, des assemblées générales, des projections de films… Au plus fort de la manifestation, près de 300 personnes étaient présentes pour participer aux débats. Nous ne voulons pas de mesures de droite et antisociales. Macron cherche à rentabiliser le service public, qui n’a pas à l’être. »
Les cheminots présents, eux, se sont dit touchés par le soutien des étudiants, comme Arnaud César, cheminot à Strasbourg, et membre de la CGT :
« Ce sont les étudiants qui ont décidé de nous rejoindre lors de la manifestation, après qu’ils aient organisé une assemblée générale. On aime se sentir soutenus, car on se bat pour tout le monde. Macron veut faire venir le privé et supprimer les petites lignes. Ce qu’on veut, nous, c’est des trains pour tout le monde et pour tous. »
Les étudiants rassemblés place Kléber se sont ensuite rendus au Palais universitaire.
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