« Ils ont essayé de nous endormir », s’énerve jeudi soir David Normand, éboueur et conducteur de camion à l’Eurométropole de Strasbourg. Il sort des négociations qu’il a menées en compagnie des syndicats FO, Unsa et Sud avec le directeur général adjoint en charge de l’accompagnement humain, de la transformation et de l’innovation à l’Eurométropole, Jonathan Bisot-Lefebvre, sur une augmentation des salaires des éboueurs.
Les éboueurs reprochent des salaires trop faibles à cause du gel du point d’indice des fonctionnaires de catégorie C depuis 2011, dont ils font partie. Une grève lancée mardi et reconduite mercredi avait mobilisé « 95% des agents » selon David Normand : « Sur les 70 camions de ramassage de déchets de l’Eurométropole, seulement cinq sont sortis mercredi ». Les poubelles avaient tout de même été ramassées jeudi, mais uniquement celles du jour même, dans la perspective de négociations avec les élus de l’Eurométropole.
Aucun élu n’a finalement souhaité les recevoir jeudi. Les négociations avec Jonathan Bisot-Lefebvre ont débuté à 14h30 et se sont terminées tard dans l’après-midi. David Normand les résume ainsi :
« Ils nous ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire et qu’ils n’avaient pas d’enveloppe prévue pour ça. »
Faute de pouvoir négocier une hausse des salaires, les éboueurs mobilisés annoncent qu’ils ont déposé un nouveau préavis de grève, à partir de lundi 25 avril dès 4h30 du matin et pour une durée « illimitée ». Les agents en grève se rassembleront devant le site de l’Eurométropole rue de la Fédération afin d’envisager les actions à venir.
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