« L’Alsace a un immense besoin d’être aimée », implorait Frédéric Hoffet, alors qu’il couchait les Alsaciens sur le divan au sortir de la Seconde guerre mondiale dans son ouvrage Psychanalyse de l’Alsace. Ce classique du patrimoine littéraire régional paru en 1951 chez Flammarion a depuis été réédité à quatre reprises, la dernière fois en 2018 (éditions La Nuée bleue), alors que l’absorption de l’Alsace dans la nouvelle région Grand Est déchaînait les passions.
Le pasteur alsacien s’y emploie à analyser par le menu « la névrose alsacienne, pour comprendre un peuple qu’un destin trop complexe a déséquilibré ». Un peu limite les généralisations peut-être ? Pour l’auteur l’enjeu n’est rien de moins que politique :
« Pour comprendre les attitudes politiques des hommes, il importe d’avantage de comprendre leurs complexes que leurs idées. (…) Les faits politiques (…) plongent leurs racines dans un inconscient collectif dont ils sont l’expression. »
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