Dans un communiqué, la Confédération paysanne d’Alsace affirme « sa pleine solidarité avec les mouvements d’agricultrices et d’agriculteurs en France » et « partage leur colère légitime » quant à la rémunération du travail paysan. En revanche, le syndicat d’agriculteurs progressistes, qui a recueilli 21% des voix des agriculteurs en Alsace en 2019, estime que cette situation découle de la « sacro-sainte compétitivité chère à l’agrobusiness et aux marchés mondialisés ».
La Confédération paysanne souhaite également « une simplification administrative car beaucoup de procédures et de normes sanitaires sont inadaptées à la réalité de nos fermes, et surtout de nos pratiques paysannes mais sans nier les enjeux de santé et de climat ou rogner encore davantage sur nos maigres droits sociaux » :
« Ce n’est pas, en demandant à pouvoir détruire des haies, en instrumentalisant le sujet des jachères, en éludant la question du partage équitable des terres et de l’eau, en négociant des avantages pour la production d’agrocarburants, que nous résoudrons en profondeur les problématiques de notre métier de paysan, producteur d’alimentation pour nos concitoyens et concitoyennes. »
Pour présenter au public « un autre monde paysan », la Confédération paysanne organise un rassemblement avec vaches et tracteurs mardi 30 janvier, de 16h à 21h, place de la Gare à Sélestat. Au programme : des discours sur la paysannerie libérée des coopératives industrielles et des marchés mondiaux, mais aussi des produits issus du terroir alsacien, de la bière, du pain, du fromage et une soupe à partir de légumes invendus. La Confédération paysanne a même prévu un bal folk, animé par le groupe Pied de Biche.
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