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Le Strasbourgeois Jean-Pierre Sauvage reçoit le prix Nobel de chimie

Le Monde revient sur l’excellence de « l’école de chimie » de l’université de Strasbourg et détaille les travaux de Jean-Pierre Sauvage. À 71 ans, le chercheur a reçu mercredi le prix Nobel avec l’Ecossais James Fraser Stoddart (université Northwestern, Illinois, Etats-Unis) et le Néerlandais Bernard Feringa (université de Groningen, Pays-Bas) pour ses travaux sur les véhicules moléculaires. …

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Jean-Pierre Sauvage (photo Catherine Schroder / Unistra)

Le Monde revient sur l’excellence de « l’école de chimie » de l’université de Strasbourg et détaille les travaux de Jean-Pierre Sauvage. À 71 ans, le chercheur a reçu mercredi le prix Nobel avec l’Ecossais James Fraser Stoddart (université Northwestern, Illinois, Etats-Unis) et le Néerlandais Bernard Feringa (université de Groningen, Pays-Bas) pour ses travaux sur les véhicules moléculaires.

Les trois chercheurs à l’honneur « ont amené les systèmes moléculaires vers des états où, remplis d’énergie, leurs mouvements peuvent être contrôlés », a expliqué le jury Nobel, précisant :

« Le moteur moléculaire se trouve aujourd’hui au même stade que le moteur électrique dans les années 1830, lorsque les scientifiques exposaient des manivelles et des roues, sans savoir que cela mènerait aux trains électriques, au lave-linge, aux ventilateurs et aux mixeurs. »

Jean-Pierre Sauvage devient ainsi le 4e prix Nobel de l’Université de Strasbourg, après ses collègues du département de chimie Jean-Marie Lehn en 1987 et Martin Karplus en 2013. Jules Hoffmann a été distingué en 2011 dans la catégorie médecine/physiologie.

Jean-Pierre Sauvage (photo Catherine Schroder / Unistra)
Jean-Pierre Sauvage (photo Catherine Schroder / Unistra)

Assembler des atomes pour en faire des véhicules

Le Monde précise que « les trois chimistes mis à l’honneur cette année n’ont cessé de réaliser des tours de force, assemblant les atomes – c’est leur métier – pour fabriquer de véritables machines moléculaires : des ascenseurs, des muscles, des roues, des voitures… Ou tout du moins des analogues mécaniques de ces objets, à des échelles microscopiques, d’une taille de l’ordre du milliardième de mètre. »

Jean-Pierre Sauvage s’est lancé le défi de contrôler les mouvements pour réaliser de véritables machines. En 2000 raconte Le Monde, « son équipe synthétise le premier muscle artificiel, une molécule en deux morceaux qui coulissent l’un dans l’autre. Un réactif chimique contracte ou étire l’ensemble. »

Selon le journal, le Nobel aurait pu être attribué au chercheur strasbourgeois dès les années 1990. Ses travaux permettent d’envisager la création de composants ultra-miniatures, à l’échelle moléculaire donc, notamment pour l’électronique, les nouveaux matériaux, les capteurs et les systèmes de stockage d’énergie.


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