2015 est assurément l’année de la révélation pour Last Train et son rock à la fois fiévreux et puissant, porté par le chant écorché de Jean-Noël Scherrer mais aussi les guitares, basse et batterie magnétiques et addictives des trois autres acolytes Julien Peultier, Tim Gerard et Antoine Baschung.
Printemps de Bourges, Rock en Seine et une tournée sans fin
Âgés de 21 ans en moyenne, les quatre Haut-Rhinois se sont connus au collège à Altkirch. Une route commune déjà bien longue pour ces amis qui parcourent aujourd’hui l’Europe avec plus de 150 dates de concerts au compteur, des premières parties prestigieuses (Band of Skulls, Triggerfinger, Datsuns, Raveonettes, Birth of Joy, Rival Sons, The Stranglers en novembre, etc), une victoire au tremplin des Inouïs du dernier Printemps de Bourges et, cerise sur le gâteau pour clore l’été en beauté, un concert magistral et ensoleillé à Rock en Seine le 30 août :
Du rock passionné qui vient des tripes
Du gros et du bon son, de la maîtrise et de la passion mélangées et du rock qui vient des tripes (écouter leur maxi deux titres publié en 2014) sans dévier de cette ligne musicale inspirée pèle-mêle de Black Rebel Motorcycle Club, Queens of the Stone Age, The Strokes, The Subways ou Led Zeppelin. De nobles filiations et comparaisons qui font évidemment plaisir à Jean-Noël Scherrer, chanteur et guitariste de Last Train :
« C’est super touchant et ça met la pression aussi (rires) ! En fait, quand on est tous les quatre sur scène, ce qu’on recherche avant tout, c’est l’alchimie, une certaine électricité entre nous, un courant pour qu’il se passe quelque chose. Il n’y a rien de pire qu’un groupe qui joue pour jouer, sans âme. Parce que c’est sur une scène que tu lâches tout, que tu peux délivrer le plus de choses, que tu peux créer un contact avec le public, montrer ce que tu as en toi et le partager.
C’est vachement physique ! Et Led Zeppelin ça me fait penser à ça, Black Rebel aussi, même si on est bien loin de ce qu’ils ont fait ou savent faire. Pour moi, la référence en terme d’engagement, de sincérité, c’est Wu Lyf. C’est ça un vrai collectif et c’est ce que doit être un groupe qui fait de la musique »
« Garder les pieds sur terre et rester maîtres du projet »
Le succès, les comparaisons élogieuses, les sollicitations incessantes de tous les médias (voir l’interview Découverte de Last Train par Francis Zégut à l’occasion du concert à la Flèche d’Or à Paris le 13 avril 2015 ou encore le reportage consacré par ARTE dans son émission Tracks), Last Train en est fier mais pas question de prendre la grosse tête. Julien Peultier, guitariste de Last Train :
« Notre manager et plusieurs personnes qui nous entourent nous ont dit : « C’est cool ce qui vous arrive mais faut garder les pieds sur terre, les gars ! » Et ça, on en est conscient. C’est pour ça qu’on essaie toujours de se mettre en danger, qu’on veut mener notre projet dans un esprit DIY (Do It Yourself, ndlr), en faisant aussi du booking, en ayant notre propre label (Cold Fame Records, ndlr), en produisant aussi un autre groupe, Holy Two (duo lyonnais à découvrir ici).
Et puis quand on a commencé, on se trouvait les dates de concerts nous-mêmes, on a monté une tournée au printemps (une trentaine de dates en France, après des scènes en Allemagne, en Suisse, au Luxembourg, en Angleterre, en République Tchèque, en Espagne, en Italie), ça permet de rester en phase avec la réalité. Alors bien sûr, remporter les Inouïs du Printemps de Bourges, c’est une reconnaissance nationale, ça nous a permis d’aller jouer au Québec et de faire une autre tournée cet automne dans quelques SMAC en France et ça crée un buzz, donc ça fait super plaisir ! »
Un album long en 2016
Avec une vingtaine de dates l’été dernier, une quarantaine prévues pour l’automne (notamment le MaMa à Paris le 14 octobre et le festival Les InRocks Philips et un concert le 11 novembre prochain au Casino de Paris avec Alabama Shakes, Algiers et The Prettiots) et aussi son nouvel EP Holy Family, Last Train n’a pas fini de mettre le feu :
Un premier album long de Last Train est prévu en principe pour l’automne 2016, il faudra donc encore patienter et se nourrir des compositions déjà existantes des quatre rockeurs alsaciens. Tout en allant les voir en live puisque de nombreuses dates se profilent déjà pour l’année prochaine dont, sans nul doute, de gros rendez-vous estivaux en festivals.
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