À l’issue du match contre Avranches, l’entraîneur du Racing Jacky Duguépéroux a évoqué sans ambages la possibilité de l’existence d’un complot contre le RCS.
Selon l’enquête poussée à la limite du Pulitzer, comme d’habitude, par les DNA, ce complot aurait pour objet de punir le Racing en raison de son repêchage à l’intersaison suite au malheur qui a frappé le Luzenac AP.
Jacky Duguépéroux :
« Je commence à croire qu’on nous fait payer certaines choses ».
Le gardien de but Alexandre Oukidja pointe directement du doigt « les arbitres », voire d’angoissants, car même pas désignés, « autres ». Oui, c’est pas lui, c’est les autres. Stéphane Godin, journaliste es-RCS à L’Alsace, avance même, sous couvert d’une ironie nécessaire pour ne pas subir de rétorsions (les factieux ont le bras long), qu’il pourrait s’agir d’un complot en bande organisée impliquant « arbitres, médias et/ou les instances fédérales ».
Alexandre Oukidja, gardien du Racing club de Strasbourg :
« J’ai l’impression que les arbitres s’acharnent sur nous. Cela fait deux mois que je suis là, j’ai fait beaucoup de banc et j’ai pu observer. Il y a eu beaucoup de décisions litigieuses, vraiment beaucoup. J’ai l’impression que les arbitres ou d’autres ne veulent pas qu’on réussisse »
Les contempteurs se sont empressés de mettre en doute l’existence de ce complot, sous pretexte que Jacky Duguépéroux n’apporte pas de preuves. C’est moche. Certains allant même jusqu’à dire que ce ne sont pas les arbitres ou les instances qui « ne veulent pas qu’on réussisse », mais l’inefficacité offensive, le manque de chance (3 barres quand même contre Avranches) et les quelques absences fatales de la défense. Vous ne méritiez pas Claude Leroy, bande de sceptiques.
Le complot permanent
Il est trop facile de réclamer des preuves alors que les vents contraires sont visiblement soufflés par des entités organisées, fourbes et probablement bénéficiant d’appuis surpuissants. Sinon, comment expliquer que le Racing n’ait jamais atteint la Ligue des Champions ? Hein ? Il est évident qu’en pareilles circonstances, c’est à la presse et aux sceptiques de prouver l’inexistence de ce complot, et non pas à Jacky Duguépéroux, gloire à lui pour des siècles et des siècles.
Depuis la plus haute antiquité, le Très Grand Racing Club de Strasbourg, comme tout mythe, est entouré de l’aura sulfureuse du complot. À l’instar de Marilyn et sa mort ou de la Joconde, l’histoire du Racing est constellée de soupçons de machinations, voire parfois de réelle malveillance.
La cinquième colonne de Frédéric Sitterlé
Le dernier gros complot contre le club a été mis à jour par Frédéric Sitterlé lui même, alors en pleine tempête médiatique, lors de ce qui aurait dû être la première saison du plan en forme de fusée à trois étages du sauveur désintéressé, en 2011/2012. Des fâcheux l’accusaient de n’avoir injecté aucun euro dans le club, se contentant de dilapider une cagnotte patiemment accumulée par l’Association Support dirigée par le fringant Spielmann. Comment répondre à ces fourberies ignobles ? Par un complôt bien sûr !
Stéphane Godin, dans L’Alsace :
« Depuis 48 heures, Frédéric Sitterlé n’a de cesse de développer la thèse d’un complot ourdi contre lui par ce qu’il appelle en privé “la cinquième colonne”. Cette entité abstraite jamais identifiée, mais qu’on incrimine de tous les maux à chaque soubresaut au club, alors même que ce dernier a pourtant été rincé par la liquidation judiciaire du 22 août. “Réduire à néant la cinquième colonne”, telle est d’ailleurs l’expression favorite de celui qu’on n’ose plus appeler le patron du Racing depuis que « L’Alsace » a révélé qu’il n’a encore rien injecté dans le RCS, contrairement à ce qu’il a toujours affirmé.” –
Le complot médiatique
Lémédia, cette terrible entité tentaculaire sans foi ni loi, à la solde d’on ne sait quelle pieuvre qui veut la perte du club depuis toujours, n’est pas en reste. Et les exemples sont nombreux !
Qui n’a pas pesté, à la glorieuse époque de la D1, en lisant un compte-rendu de match contre le PSG ou l’OL par Urbini ou Duluc devant les mensonges distillés pour occulter les fantastiques prestations de nos fiers joueurs ? Si le Racing gagnait (c’était rare à la fin des 90’s et pendant les 00’s), les valets journalistiques ne parlaient que du sort contraire ou de la prestation du perdant plutôt que des exploits des Strasbourgeois. Ne niez pas, nous nous sommes tous fait cette réflexion un jour. Si le Racing perdait, bon ben là, évidemment, les fautes d’arbitrage et l’impudence du grand club étaient passées sous silence.
Mais il n’y a pas que la presse nationale qui est coupable, même lémédia regional trempe dans cette odieuse manipulation. J’en veux pour preuve cette incroyable tribune libre ouverte au président du SR Colmar avant le match de septembre denier au stadium. Il est clair que cette manoeuvre était préparée de concert avec la journaliste complaisante, aux ordres de l’ogre colmarien.
Et que dire des agissements de Stéphane Godin dans le quotidien L’Alsace ? Quel que soit le régime en place au Racing, hilalien, sitterlesque et autres, ce dernier ne peut s’empêcher de déballer des affaires qui doivent rester au sein du club pour permettre la bonne marche du club, COMPLOT !
Heureusement qu’il y a notre doudou à tous, les DNA, que de vils ricaneurs de sinistre mémoire appelent « la Pravda », ou « le-président-m’a-dit », qui, de tout temps, et quel que soit le président, Ginestet, Hilali, Sitterlé ou Keller, rapportent avec application les propos ailés de la Direction, avec une ferveur et une précision helvétique en n’omettant bien de poser des questions ou demander des précisions. Cela s’apparenterait à de l’effronterie, ils sont bien trop polis. Et ça, c’est bien. Ça rassure.
Le complot de l’intérieur
Parfois, le péril vient du coeur même du club. Sans remonter jusqu’au terrible limogeage de Gilbert Gress par André Bord en 1980 sous les huées du public, provoquant une salutaire émeute, on se souvient des infâmes exactions de Grégory Paisley, joueur du club, et certains de ses coéquipiers pour faire tomber le mythe Gilbert Gress, encore une fois. Le complot était ourdi par Ginestet, selon Gilbert Gress, le président sortant aurait demandé à Paisley de critiquer l’entraîneur en public.
Ce fût la terrible affaire dite des « K-Way et pamplemousses » qui secoua le club à l’été 2009. Paisley, footbaleur dilettante emblématique du laisser aller de la jeunesse footbalistique oisive du XXIème siècle ne supportait pas la préparation physique professionnelle du sorcier blanc et ne se fit pas prier. Cet épisode eut des répercussions graves, puisque Gress fut débarqué après deux matchs, deux défaites, dont une cuisante contre le FC Istres 1-6 en Coupe de la Ligue.
Heureusement, les fidèles de Gilbert Gress veillent et interviennent à chaque fois qu’il le faut.
Le complot des puissants
C’est une évidence, les puissants, les gros clubs, ont peur du Racing Club de Strasbourg et son invincible armada de joueurs techniques et subtils. Les exemples sont nombreux. Un des plus emblématiques est le fameux RCS-OL de la 34ème journée de la funeste saison 2007/2008. Oui, la saison des 11 défaites d’affilée du Racing pour terminer par une relégation qui allait partir en vrille pour finir en CFA2 !
Jean-Michel Aulas, alors tout puissant maître du football français qui mangeait dans sa main, se permettra d’aller directement dans les vestiaires à la mi-temps et de lancer en direction du staff strasbourgeois son prémonitoire « Vous allez passer quelques saisons en Ligue 2, ça va vous détendre ». Evidemment, c’est ce qui arriva. En pire même, car ce n’était pas une prédiction, c’était une annonce.
Tout cela se finit, comme on le sait, en une pantalonnade hilalesque qui fait encore rire dans les foyers français et pleurer les supporters strasbourgeois. Le président lyonnais, avec l’outrecuidance et le sentiment d’impunité qui sont l’apanage des tenants du pouvoir oppresseur des petits humbles qui travaillent dur, ne faisait que décrire le plan qu’il avait préparé avec les autres réels maîtres du football français (tous les Seydoux, le prince Albert, Michel Denisot, Jules, Pascal Praud, Patrick Bruel et Vincent Duluc).
Le complot des petits
Il n’y a pas que les grands qui veulent du mal au plus grand club à l’Est de la Montaña Vosgana. Les petits clubs aussi ont comploté pour faire chuter le club. Comment ? Tout simplement en infligeant une ribambelle de cuisantes défaites au RCS, en coupe, en championnat, partout. Tout est bon pour nuire au Racing qui visiblement fait beaucoup d’ombre à tous ces besogneux médiocres en mal de célébrité dont la couverture médiatique induite par un incroyable hold-up footbalistique peut leur assurer le quart d’heure de célébrité inespéré, seul rayon de soleil d’une vie médiocre et obscure.
Les exemples sont foison : un obscur club aubois en Coupe de la Ligue 1998/1999, Calais en Coupe de France 1999/2000, Amiens en Coupe de France 2000/2001, Créteil en championnat de D2 2001/2002, Bourg-Péronnas en Coupe de France 2002/2003 … wait, mais c’est chaque saison alors ? Oui, la mesquinerie n’a pas de limite.
No one likes us, we don’t care !
Au terme de cette affolante litanie de minables manoeuvres et d’odieux coups tordus, on comprend que le Racing est la cible constante d’un complot permanent et il semble incroyable que le club ait survécu à toutes ces avanies. Il faut croire qu’il a la peau dure, et qu’après chaque coup, souvent bas, il se relève et reprend le flambeau pour porter haut les couleurs du football champagne à la sueur du front et à la force du jarret.
Reste que cette haine globale contre notre club est patente, et, à l’instar du fameux club de Millwall, nous pouvons entonner le chant des parias glorieux et des maudits magnifiques : “No one likes us, we don’t care”.
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