Hier à 18h30 place Broglie, c’est un Front de gauche unifié qui disait non à une intervention militaire française en Syrie. Rassemblés sur l’appel du Mouvement de la Paix, les militants prônent une solution politique et espèrent un rôle premier joué par le peuple syrien.
Les Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Nouveau parti anticapitaliste, Cercle communiste d’Alsace, Egalité et mouvement des Jeunes communistes agitaient leurs drapeaux. Face au risque d’embrasement du Moyen Orient, une frappe militaire minerait selon eux l’espoir d’un règlement politique.
Ils regrettent que la France ne soit pas dans « le camp de la raison » et s’aligne sur les Etats-Unis et la Grande-Bretagne dans une marche à la « troisième guerre mondiale », comme le formule Erwan Le Clech du CCA.
Tirer les leçons du passé
Rappelant la guerre d’Algérie, le PCOF a pris le mégaphone pour affirmer une guerre en Syrie comme une « sale guerre » d’europartage, où le pétrole aurait, une fois de plus, plus d’importance que les peuples.
« Les puissances occidentales se sont fourvoyées en Afghanistan, en Iraq, en Lybie », rappelle Béatrice Legarre (PCF). Quand G. W. Bush avait contourné l’ONU en 2003, « la France s’était levée ». Aujourd’hui aussi, l’organisation devrait pouvoir accomplir son travail de concertation. L’autodétermination du peuple syrien, auquel les militants assurent leur solidarité, et le prolongement de l’aide internationale seraient alors les solutions à ce conflit rongeant la Syrie depuis deux ans et demi.
Entendre les Français
« Des sous pour nos crayons, pas les canons; des sous pour les salaires, pas la guerre ! », scandait le PCF. En comparant 1h d’envoi de rafales à des SMIC horaires, le porte-parole soulève la question du coût d’une intervention.
L’avis des Français sur le sujet ne devrait pas être contourné, ont souhaité les militants de gauche. Les Jeunes communistes craignent une décision d’urgence du gouvernement, sans consultation, à l’image de l’intervention en Libye. Avant toute action française, Constantin Wurmberg (MJC) suggère un référendum.
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