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La fermeture de la centrale de Fessenheim à nouveau décalée d’un an

La centrale nucléaire de Fessenheim ne fermera pas avant la « fin 2019 » et non « fin 2018 ou début 2019 » comme l’affirmait le gouvernement Macron-Philippe. Mercredi 25 juillet, Électricité de France (EDF) a une nouvelle fois annoncé des retards et des millions de surcoût (400 millions d’euros) liés à l’ouverture de sa nouvelle centrale EPR à …

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Dans la cenrtrale, direction, salariés et syndicats sont toujours mobilisés contre la fermeture, ou du moins pour la retarder, comme l'atteste cette affiche lors de la venue du Sébastien Lecornu en janvier 2018 (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

La centrale nucléaire de Fessenheim ne fermera pas avant la « fin 2019 » et non « fin 2018 ou début 2019 » comme l’affirmait le gouvernement Macron-Philippe. Mercredi 25 juillet, Électricité de France (EDF) a une nouvelle fois annoncé des retards et des millions de surcoût (400 millions d’euros) liés à l’ouverture de sa nouvelle centrale EPR à Flamanville, en Normandie.

Et désormais, le secrétaire d’État à la transition énergétique Sébastien Lecornu lie cette ouverture de l’usine normande à la fermeture de celle du Haut-Rhin, la plus vieille de France en activité.

Sébastien Lecornu disait l’inverse

Lors de sa dernière visite en avril, le secrétaire d’État sous l’autorité de Nicolas Hulot avait déclaré… exactement l’inverse (« Aucune [organisation syndicale] ne m’a dit qu’un report de l’ouverture de Flamanville entraînerait un report de la fermeture de Fessenheim »).

La loi de transition énergétique et le décret de fermeture n’oblige pas cette concordance dans le temps. Ces deux textes fixent un maximum de production d’énergie nucléaire en France (63,2 GW soit la production actuelle), ce qui rend impossible que les deux centrales fonctionnent en même temps. Mais il est possible de produire moins que ce maximum.

Dans la cenrtrale, direction, salariés et syndicats sont toujours mobilisés contre la fermeture, ou du moins pour la retarder, comme l'atteste cette affiche lors de la venue du Sébastien Lecornu en janvier 2018 (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Dans la centrale, direction, salariés et syndicats sont toujours mobilisés contre la fermeture, ou du moins pour la retarder, comme l’atteste cette affiche lors de la venue du Sébastien Lecornu en janvier 2018 (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Plus de temps pour les compensations

Ce nouveau délai laisse plus de temps pour mettre en place les nombreuses compensations économiques, fiscales (14,3 millions d’euros) et énergétiques (appel d’offres spécifique au département pour des panneaux photovoltaïques) prévues pour cette partie du Haut-Rhin à la frontière allemande. Cela inclut le reclassement des 736 agents EDF, dans la région ou ailleurs, et parfois la mobilité famille s’ils appartiennent à la fonction publique. Un travail spécifique sur les 330 sous-traitants est aussi enclenché.

Une nouvelle visite de Sébastien Lecornu sur place, où les principales annonces sont distillées, est prévue en septembre. Une fois les derniers kilowatts produits, la fermeture complète est estimée à 20 ans : 5 ans pour déconstruire et 15 ans pour le démantèlement complet.


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