L’an dernier, le Pôle métropolitain d’Alsace, composé alors des agglomérations de Strasbourg et de Mulhouse, se félicitait d’avoir été labellisé territoire French Tech pour les technologies médicales et de santé. Le processus vise à reconnaître le dynamisme de toute une région et une capacité pour les collectivités et les secteur publics et privés à travailler ensemble. Mais le Pôle Métropolitain avait axé sa candidature sur 4 axes prioritaires : outre les MedTechs, Strasbourg et Mulhouse visaient l’industrie du futur, le véhicule du futur et les industries créatives.
Car les MedTechs, c’est bien mais pour l’instant, l’embryonnaire écosystème est essentiellement strasbourgeois. Mulhouse, comme le reste de l’Alsace, s’est sentie un peu seule. Recruté au début de l’année 2016, le directeur de la mission French Tech Alsace a donc reçu pour objectif d’obtenir le label industrie du futur. Mais il devait aussi animer le « club French Tech Alsace », composé d’entreprises et de start-ups et lancer un accélérateur à destination des entreprises innovantes en recherche de financements.
Deux pôles… en attendant la décision
Deux missions qu’il n’a pas été en mesure de remplir, selon certains membres du comité de pilotage. D’autres lui ont reproché de s’être surtout rapproché des groupes industriels, dont il est issu, au détriment des start-ups. Jean-François Jacquemin d’Alsace Innovation le défend :
« En six mois, quand on découvre un écosystème, on débute par ce qui est le plus visible, c’est assez normal. »
Vice-présidente de l’Eurométropole en charge de ce dossier, Catherine Trautmann explique :
« On était un peu en porte-à-faux avec les missions affectées au directeur. Les MedTechs, c’était pas vraiment son domaine. On profite de la fin de sa période d’essai pour reprendre la fonction de gouvernance et s’assurer que les start-ups soient vraiment la priorité de la mission French Tech. Alsace Biovalley s’est proposé pour assurer le secrétariat de la partie MedTechs / BioTechs de la French Tech Alsace. Et il est probable qu’on trouve une solution pour animer de la même manière le pôle Industrie du futur, à Mulhouse. »
Donc deux pôles pour la French Tech Alsace, du moins si le label industrie du futur est finalement attribué par le gouvernement. Les résultats de la deuxième consultation French Tech étaient attendus lundi 13 juin. Ils ont été repoussés… « avant l’été » assure-t-on sur le site de la French Tech.
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