L’automne avant l’heure ?

De retour à Strasbourg, je me délectais hier soir de mes retrouvailles avec le temple meinovien. Le Racing nouvelle mouture y affrontait Jura-Sud, une formation issue de la fusion de plusieurs petits clubs du 39. Après le 0-0 de la semaine passée, la victoire était évidemment attendue. Las, c’est un nul 1-1, pas franchement rassurant, qui est venu couronner les débats.

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Paolo

Publié le 26 août 2012 ·

Modifié le 26 août 2012 ·

2 minutes

Sous les yeux de quelques 6 023 spectateurs, le Racing a peiné face à Jura-Sud (1-1) (Photo PB)

Pour la seconde saison consécutive, le RCS vit sa vie de club amateur. Exit le CFA2, place au CFA, la quatrième division. On est certes toujours loin des sommets, mais – soyons positifs – il y aura au moins de quoi s’amuser un peu. Les matches face à Mulhouse et Grenoble feront office de « chocs », tandis que les déplacements à Montceau et Raon-l’Etape s’annoncent folklo comme il se doit.

Plus de 2 000 abonnés

Plus prosaïquement, les supporters attendent surtout que le Racing assume ses ambitions de revoir au plus vite le monde pro. En clair, il faut terminer premier. Remarquablement, la fidélité des fans strasbourgeois ne s’est pas diluée dans les récentes (et sempiternelles) turpitudes administratives. Le RCS navigue à vue, mais on annonce quand même plus de 2 000 abonnés. Pour accueillir Jura-Sud, 6 000 spectateurs garnissent les gradins de la Meinau, dans la moyenne de la saison dernière.

Le kop est en forme et sa prestation vocale est de haute volée, notamment en première période. 18h45, c’est la pause. 1-1, le match est vivant, dominé par le Racing contre une équipe qui n’a rien à voir avec les adversaires faiblards rencontrés en CFA2. Les gars du 39 font mieux que se défendre et se permettent même d’ouvrir le score, sous le regard endormi de l’arrière-garde strasbourgeoise. Offensivement, le RCS effectue de beaux mouvements, mais pèche par manque de réalisme.

Un Racing à revoir

La seconde période est quant à elle très décevante. Tactiquement, le bloc équipe ne ressemble pas à grand-chose et apparaît souvent désarticulé. Les attaques du Racing manquent de soutien, pour le bonheur des Jurassiens qui parviennent à récupérer assez facilement le ballon. A la dernière seconde, le poteau de Kéhi repousse une ultime tentative des visiteurs, qui manquent in extrémis de rafler la mise. Devant le but, les Strasbourgeois affichent une maladresse chronique assez effrayante. Physiquement, l’équipe a peiné et a été incapable d’acculer son vis-à-vis. Bref, à revoir.

Après trois journées, le Racing compte une victoire pour deux nuls. Il est évidemment trop tôt pour tirer quelconque conclusion. A Moulins, ce samedi, il s’agira tout banalement de retrouver le chemin du succès. Le temps du premier bilan viendra au début de l’automne. Wait and see.