Finis les multiples dossiers à remplir, les contacts à prendre avec trois ou quatre crèches et assistantes maternelles, les coups de téléphone à répétition pour montrer sa motivation à la ou les directrices. La ville de Strasbourg en collaboration avec la caisse d’allocations familiales (CAF) et en accord avec les structures d’accueil de la petite enfance à 55% associatives, 45% municipales, mettent en place un « relais petite enfance », façon guichet unique de la garde collective et individuelle des petits de moins de trois ans.
Après la « charte qualité des établissements d’accueil collectif de la petite enfance », ce nouveau service est un pas de plus vers l’harmonisation des pratiques et « un minimum de transparence dans l’attribution des places », dixit Nicole Dreyer, adjointe au maire en charge de la petite enfance. Pour Roland Ries, maire PS de Strasbourg, il s’agit surtout de mettre fin au « parcours du combattants des futurs et nouveaux parents » pris dans une supposée « jungle administrative ».
Un dossier unique par famille
Depuis le 19 novembre 2012 donc, plus la peine de contacter les crèches une par une, elles ont toutes reçu la consigne de renvoyer les parents vers le point central, le relais assistantes maternelles (RAM) au centre administratif ou l’un des sept RAM des quartiers de Strasbourg. Le parent remplira donc désormais un dossier unique, avec deux demandes – souvent une proche du lieu de travail, l’autre du domicile. Il recevra un accusé de réception à cette demande et une réponse, qu’elle soit positive ou négative. Si les deux demandes sont refusées, une troisième proposition pourra le cas échéant être faite à la famille.
Concernant les crèches parentales, si elles peuvent désormais indiquer leurs places disponibles au point central, elles garderont la main sur le choix des familles – un investissement important des parents étant nécessaire au bon fonctionnement de la crèche. Les directrices de crèches seraient par ailleurs « soulagées », assure Nicole Dreyer, de ne plus avoir à accueillir tous les demandeurs et leur faire faire à chaque fois le tour de la crèche. Elles gardent en revanche la maîtrise des demandes de moins de 20 heures d’accueil hebdomadaires, pourtant très chronophages.
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