La « tranquillité urbaine » en débat

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STRA.CE

L’association Stra.CE (Strasbourg amis et résidents du centre-ville) prépare la prochaine réunion (demain) de la commission « tranquillité publique » de la Ville en publiant des lettres d’habitants excédés par les nuisances sonores nocturnes dans leurs quartiers. Extraits :

« Tout au long de la nuit, surtout le vendredi et le samedi, nous sommes dérangés par les cris et les discussions des alcooliques qui passent ou s’arrêtent dans la rue. »

« Il faudrait interdire la vente de l’alcool et fermer les bars au plus tard à minuit ou les installer hors de la ville. Quelques patrons de bar se font de l’argent au détriment de la tranquillité des résidents. Il y a des gens qui travaillent le lendemain et qui voudraient dormir. »

« Côté rue, c’est la jungle. Les videurs devant les bars ne font pas leur boulot et l’attroupement peut amener jusqu’à 70 personnes devant nos fenêtres certains soir d’été, avec toutes les nuisances que ça comporte.

« A l’Esplanade, il est devenu difficile de dormir avec des fenêtres ouvertes après 22 heures : conversations bruyantes de personnes ayant abusé de la bouteille, parties de football avec des canettes de bière qui déchaînent des cris insupportables et surtout au petit matin, les reliefs de ces belles soirées : bouteilles vides, cassées, reliquats de fast-food de la rue de Boston jusqu’à l’arrêt du tram. »

« Notre appartement donne sur la rue des Bateliers. Nous avons constaté depuis un peu plus d’un an une très nette détérioration de la situation dans notre rue […] Les gens, souvent ivres-morts, crient et chantent à tue-tête entre 23h et 4h du matin les soirs de week-end. »

Avec de telles munitions, l’association Stra.CE est bien partie pour faire sensation lors de la prochaine réunion de la commission « tranquillité publique »…  Il est dommage toutefois que l’association ne se soit intéressée qu’aux plaintes des habitants excédés par le bruit du centre-ville, et n’ait pas demandé à recevoir les témoignages de personnes qui vivent en ville et voudraient le garder vivant, ou de ceux qui se désespèrent de ce centre-ville d’une « capitale européenne » mais qui ferme à minuit…