Le message a été publié mardi 3 octobre, en fin de journée, sur le profil Instagram de La Station. Il s’intitule, sobrement : « Conclusion de l’enquête interne ».
L’association, dédiée notamment à l’accueil des personnes LGBTi, et basée à Strasbourg depuis 13 ans, connaît une crise interne sans précédent depuis le mois de mars. En cause : des accusations de violences sexistes et sexuelles visant « une personne membre ou ayant été membre » de l’association, comme l’écrit Ouvrons les Guillemets, une association de libération de la parole sur les violences sexistes et qui a relayé en février un appel à témoins visant La Station. Suite à ces révélations, l’adjointe à la maire de Strasbourg aux solidarités, Floriane Varieras, a fait un signalement au procureur de la République.
Après trois mois d’enquête interne, menée entre avril et juillet, la conclusion est ferme : « Le conseil d’administration s’est assuré du départ définitif de la personne mise en cause par l’enquête. »
Des formations et un « travail de fond »
Accompagnée par le cabinet parisien Egaé pour ce travail, La Station assure que « l’enquête a été rigoureuse, diligente, impartiale et contradictoire ». Elle explique également que « ses résultats ne seront pas rendus publics afin de protéger l’anonymat des personnes ayant témoigné ».
Garance Coquart-Pocztar, présidente de La Station, détaille :
« Ce n’est évidemment pas une décision facile, il n’est jamais facile d’exclure quelqu’un d’un lieu mais c’était nécessaire pour protéger les personnes usagères de La Station et essayer de retrouver un cadre permettant de reprendre l’accueil. »
L’association explique par ailleurs sur son compte Instagram, que « cette situation a mis en lumière la nécessité de mener un travail de fond sur la réalité des violences intracommunautaires », comme l’explique Garance Coquart-Pocztar :
« Il a d’abord fallu traiter la crise actuelle mais aussi se projeter sur l’avenir pour améliorer les choses. Nous avons envie de travailler avec des associations spécialisées sur les VSS (violences sexistes et sexuelles, NDLR) pour que nos bénévoles soient plus informés, avec des formations, des cercles de paroles et des interventions. »
L’association espère pouvoir rouvrir ses locaux, fermés depuis mars, avant la fin de l’année.
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