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La Palestine sur grands écrans du 16 au 20 avril en Alsace

Du 16 au 20 avril, le Festival du film palestinien revient sur les écrans de cinq cinémas alsaciens. Au programme : fictions, documentaires et rencontres avec des réalisateurs et réalisatrices.

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La Palestine sur grands écrans du 16 au 20 avril en Alsace
Image du film « A Gaza Week-end », projeté dans le cadre du Festival du film Palestinien, du 16 au 20 avril 2024.

Après plus de six mois de bombardements israéliens sur la bande de Gaza, la cinquième édition du Festival du film palestinien a une consonance particulière. Pendant cinq jours, du 16 au 20 avril, cinq cinémas alsaciens présenteront des œuvres sur grand écran en lien avec la Palestine.

Au-delà des reportages sur la guerre

Du court métrage documentaire au long métrage de fiction en passant par un film d’animation, les dix œuvres sélectionnées ont souvent été récompensés lors de festivals à travers le monde. Montrant les violences sans détour ou misant sur un scénario de comédie, tous les films mettent des images sur l’identité palestinienne, parfois fantasmée ou méconnue. Suite aux projections, des rencontres avec des réalisateurs et réalisatrices sont organisées.

Alain Drach, correspondant Bas-Rhinois pour l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et en charge de la communication autour du festival, explique que les films sont un moyen de rentrer en contact avec la culture palestinienne :

« Depuis qu’on communique sur le festival, on observe que le public est curieux du cinéma palestinien, au-delà des reportages sur la guerre. Nous nous sommes demandé s’il était approprié de projeter des comédies à l’écran. Nous avons décidé que oui, qu’il fallait sélectionner un éventail de films large pour représenter au mieux la diversité de ce cinéma. Car tout ce qui parle de Palestine est, de toute façon, politique. »

Fictions mystérieuses et drôles

La soirée d’ouverture, mardi 16 avril, propose le visionnage du film « A House in Jerusalem » (voir la bande annonce). C’est l’histoire d’un père qui part d’Angleterre avec sa fille pour s’installer à Jérusalem, après le décès de son épouse. Haletant, le film explore la relation au passé du territoire à travers les yeux d’une fillette, qui trouvera la poupée d’un autre fillette, palestinienne, forcée à l’exil des dizaines d’années auparavant.

https://www.youtube.com/watch?v=wjmrpI7GBtQ

Autre ambiance pour la projection de la comédie « A Gaza Week-End » (voir la bande-annonce), dont le scénario s’attelle à raconter le périple d’un couple d’Israéliens qui se réfugie à Gaza, seul territoire dans le monde qui n’est pas touché par un virus sorti d’un laboratoire. Le réalisateur Basil Khalil répondra aux questions du public à l’issue de la projection le 18 avril au cinéma Star.

Autobiographies et quotidiens

Tourné à Paris, « Journal de la rue Gabrielle » (voir la bande-annonce) raconte le quotidien de son réalisateur Rashid Masharawi pendant le Covid-19. Le confinement sanitaire lui rappelle les couvre-feux de son enfance et lui fait nouer du lien avec ses voisins. Il sera présent au Star le soir de la projection le mercredi 17 avril.

À la même date, Rashid Masharawi viendra aussi présenter « Réminiscences » (voir la bande annonce) et en parler avec le public. Une plongée dans des images d’archives pour penser à la ville de ses parents, Jaffa, qu’il ne connaît qu’à travers les récits sur VHS du réfugié Taher Al Qa-lyubi.

Les réalisateurs et réalisatrices internationaux sont aussi à l’honneur avec le documentaire italien « Erasmus in Gaza », réalisé par Chiara Avesani et Matteo Delbò. Il suit le quotidien de Riccardo, un étudiant en médecine originaire de Bologne en échange universitaire à Gaza alors que le pays est perpétuellement sous les bombes. « Peut-être une bonne manière de se rendre compte de ce qu’est réellement Gaza », estime Alain Drach.

Une soirée spéciale courts-métrages

Vendredi 19 avril à 18h, au cinéma Le Star, cinq courts métrages sont au programme. Deux d’entre eux ont été réalisés par Mohammed Almughanni, originaire de Gaza et formé en Pologne. Le premier est intitulé « Une orange de Jaffa ». Il met en scène deux hommes qui tentent d’entrer en Israël et qui sont retenus au checkpoint israélien. Dans un huis clos tragi-comique, le réalisateur nous plonge en temps réel dans ce que signifient les frontières, leur absurdité et l’arbitraire qui entrave la liberté de circulation.

Le second, intitulé « Son of the streets », est un documentaire suivant un adolescent de 13 ans réfugié dans un camp de Beirut, au Liban (comme près d’un demi million de Palestiniens). Khodor n’a pas de papiers et tente d’avoir une citoyenneté, une éducation et un accès à la santé. Portrait touchant d’un jeune homme au destin forgé par son simple lieu de naissance.

Un troisième court métrage d’animation s’intitule « Nuit » (voir la bande annonce) et est réalisé par Ahmad Saleh. Le film est composé d’une univers onirique et sombre, fait de marionnettes qui doivent survivre malgré le deuil d’un enfant.

Les deux autres courts métrages sont des fictions. « Palestine islands » a été réalisé par Nour Ben Salem et Julien Menanteau. Le film met en scène le périple d’une jeune fille réfugiée pour faire croire à son grand-père que le mur construit par Israël n’existe plus et qu’il peut retourner sur sa terre de naissance.

« Palestine 87 » enfin, réalisé par Bilal Alkhatib et sorti en 2022, raconte la fuite d’un jeune Palestinien poursuivi par l’armée israélienne et la rencontre avec une femme qui le bouleversera.


#cinéma

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