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Le Monde est allé voir à la cité des Marais à Schiltigheim comment les habitants font pour aller chez le coiffeur, se commander une pizza ou réparer leur voiture. Dans un long reportage illustré par des photos de Pascal Bastien (qui tient le blog La 89e image sur Rue89 Strasbourg), le journaliste Arthur Frayer décrit cette économie du « Schwartz », où les services s’échangent ou s’achètent à petits prix et très loin des taxes. Pour ceux qui vivent au RSA (410 € par mois), ces petites combines permettent de se créer « un smic à moitié légal » comme ils disent :
« Les petits businesses comme celui-ci se comptent par dizaines dans les quartiers déshérités : vendeur à la sauvette, coiffeur improvisé, taxi sauvage, revendeur de scooters, mécano non déclaré, cuistot d’appartement… Tout ce qui n’est pas très légal mais ne concerne pas le trafic de drogue. Cette économie de la débrouille, absente des statistiques officielles, permet de faire vivre beaucoup de gens dans les cités. »
On apprendra en outre grâce à ce reportage que :
« Les autres quartiers de Strasbourg ont aussi leurs bons plans : celui de l’Esplanade est réputé pour ses coiffeurs d’appartement. Pour faire réparer sa voiture en urgence, il vaut mieux aller voir les « Noirs » du foyer de Koenigshoffen, à trente minutes de là, qui ont établi un garage à ciel ouvert. Des voitures montées sur parpaings attendent au soleil qu’on leur trouve de nouvelles roues. »
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