Devant l’usine Sew-Usocome de Brumath, une trentaine de salariés étaient en grève mercredi 24 avril. Pendant deux heures, à l’appel de la CGT, ils ont quitté leurs postes afin de faire entendre leurs revendications. À l’origine de ce mouvement, les propositions faites par l’entreprise à l’occasion des négociations annuelles obligatoires. « Ce n’est pas suffisant ! Les salariés ne sont pas contents », explique Sylvain Werner, délégué syndical CGT-Usocome. En 2012, l’entreprise avait lancé la construction d’une nouvelle usine à Brumath.
« Reconnaître les efforts des salariés »
Lors des négociations, l’entreprise a proposé aux salariés une augmentation annuelle de 1,5% de leur salaire. La CGT réclame une hausse de 4%. « En dessous des 3%, on ne signera pas ! », précise Sylvain Werner. Une augmentation individuelle de 0,5% a aussi été mise sur la table, mais « on ne sait même pas qui est censé la recevoir ». Pour le délégué syndical, il faut « reconnaître les efforts des salariés » :
« Les salariés font deux heures supplémentaires, travaillent le samedi, font des équipes de nuit… Il faut que la direction entende leurs revendications »
Autre point important, la CGT réclame plus d’embauches. L’usine de Brumath compte 450 salariés et 173 intérimaires. « On les fait tourner tous les 18 mois, puis ils reviennent ensuite en intérim, en boucle. Ils travaillent plus pour être embauchés mais il n’y a qu’une cinquantaine d’embauches par an. » La CGT revendique également une augmentation du remboursement des frais kilométriques, une prise en charge des heures de nuit de 25% (contre 15% actuellement), 60 000€ pour les biens sociaux (chèques vacances, etc) et 900€ de prime vacances (contre 360€ actuellement).
Appel à mobilisation
La deuxième réunion de négociations aura lieu le lundi 29 avril, sur le site Sew-Usocome d’Haguenau. À cette occasion, la CGT appelle les salariés de l’ensemble du groupe à se mobiliser devant l’usine. D’après Sylvain Werner, délégué syndical CGT-Usocome :
« Il faut se mobiliser. On travaille toujours plus mais en étant payé pareil. On ressent de la pression, le management ne va pas du tout. Le groupe doit partager les richesses créées par les salariés. »
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