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Les immanquables jazz à La Petite Pierre

Le festival Au Grès du Jazz est solidement ancré au cœur du parc naturel régional des Vosges du Nord. Un écrin exceptionnel pour venir s’imprégner de musique du 7 au 17 août à l’occasion d’une 12e édition alliant têtes d’affiche et noms plus confidentiels de la vaste galaxie des musiques du monde.

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Les immanquables jazz à La Petite Pierre

Keziah Jones, à l'affiche du festival au Grès du Jazz le samedi 9 août (Doc. remis)
Keziah Jones, à l’affiche du festival Au Grès du Jazz le samedi 9 août (doc remis)


Inutile d’étaler dans le détail le menu de ce nouveau cru du festival de jazz à La Petite Pierre. En 11 soirées (en plus de l’avant-première du dimanche 3 août à 21h au théâtre de Phalsbourg avec un concert gratuit d’Anthony Joseph & The Spasm Band), tous les goûts et envies seront satisfaits et assouvis, entre jazz rigoriste, explorations manouches, blufunk, tango, fusion folk et maloya, jazz vocal imposant et ballades instrumentales. Rue89 Strasbourg vous propose donc quatre incontournables du millésime 2014 histoire de goûter à de savoureuses rencontres musicales et d’en conserver un inaltérable souvenir.

Samedi 9 août : Keziah Jones

C’est indéniablement LA tête d’affiche de cette 12e édition. Loin d’être rare sur les scènes tant il ne cesse de tourner dans le monde entier, Keziah Jones est de ces musiciens qui font de chacun de leurs concerts un moment unique. Le Nigérian, influencé par Fela, Hendrix et Prince, joue un blufunk électrique, style énergique et incendiaire qu’il a développé en fusionnant blues, funk et soul. Voilà plus de vingt ans que ça dure, et on en redemande !

Dimanche 10 août : Christine Salem et Moriarty

Voilà un délicat tissage culturel. D’un côté, Christine Salem, Réunionnaise, l’une des rares voix féminines du maloya. De l’autre, Moriarty, formation franco-américaine qui emprunte le chemin des pionniers du folk à la conquête du Far West rassemblés derrière Rosemary Standley. Le groove né de cette rencontre atypique fait entrer en transe grâce aux deux divines ensorceleuses créatrices de magie.

Mercredi 13 août : Thomas Dutronc

Il n’est pas qu’un « fils de ». Le rejeton du couple Dutronc-Hardy a largement fait ses preuves depuis la sortie de son premier album solo, Comme un manouche sans guitare (2007), depuis, aussi, ses première collaborations scéniques avec son père puis avec le Gipsy Project de Biréli Lagrène ou encore sur d’autres projets avec M, Jacno et sa mère, Françoise Hardy. Mais ce qui meut avant tout Thomas Dutronc, c’est le jazz à travers la patte manouche. Après en avoir fait un spectacle, il reprend le swing si typique du genre sur les scènes des festivals.

Dimanche 17 août : Grégory Porter

Avec son physique de déménageur et sa voix d’outre-tombe, Gregory Porter aurait de quoi effrayer. Et même si le colosse californien n’a rien d’un dandy jazz, il n’en reste pas moins un guide chaleureux qui vous conduit avec amour et délicatesse sur la route de cette soul qui l’a toujours inspiré. Marvin Gaye, Donny Hathaway sont ses idoles quand Nat King Cole occupe aussi une place de choix. En trois albums (Water en 2010, Be Good en 2012 et l’excellent Liquid Spirit en 2013, sacré aux Grammy Awards il y a quelques mois), le baryton rageur sait se faire caméléon entre ballades romantiques, jazz énergique façon big-band et soul à la sauce seventies.

Une programmation « In » éclectique…

Évidemment, ces quatre dates arbitrairement choisies occultent quelque peu les autres rendez-vous de la décade. A noter, par exemple, cette rencontre entre le pianiste cubain émérite Roberto Fonseca et la chanteuse et guitariste malienne Fatoumata Diawara (le vendredi 8 août) ou encore ce triptyque de cultures jazz distillées en trois soirées : Roy Hargrove Quintet (le mardi 12 août), Biréli Lagrène Quartet (le jeudi 14) et le trio qui s’annonce éblouissant entre Michel Portal, Vincent Peirani et Avishai Cohen (le samedi 16 août).

… et un festival « Off » qui creuse son sillon

L’affiche officielle se déroule sur la scène principale du festival avec des concerts payants. La scène « off », elle, se résume à de multiples concerts gratuits en des lieux emblématiques de La Petite Pierre : le château, le jardin de la Maison des Païens, la place de l’école, le relais des Arts, le village-vacances ainsi que dans quelques communes alentours. Ce tremplin est désormais convoité par les musiciens locaux, professionnels et amateurs.

Y aller

Le festival Au grès du Jazz, à La Petite Pierre, du 7 au 17 août. Programme complet et infos pratiques sur le site internet du festival.


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