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Les jardins d’enfants obtiennent un délai de cinq ans pour se transformer

Le député Bruno Studer (LREM) l’a annoncé dans un communiqué de presse : la sélection mixte paritaire accorde un délai supplémentaire aux jardins d’enfants. Ceux-ci disposent désormais de 5 ans pour s’adapter à la loi Pour une école de la Confiance, instaurée par le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer.

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Les jardins d’enfants obtiennent un délai de cinq ans pour se transformer

La loi « Pour une école de la confiance » vient d’être adoptée. Suite au compromis de la commission mixte paritaire entre Sénat et Assemblée nationale, les jardins d’enfants disposent de cinq ans (et non plus de deux) pour changer leur mode de fonctionnement. Ce délai devrait « permettre à ces établissements de proximité de se transformer pour continuer à offrir un service de qualité », se réjouit dans un communiqué le député strasbourgeois Bruno Studer (LREM), président de la commission de l’Education.

Pour Aurélie Ira, co-présidente de la fédération nationale des jardins d’enfants, « c’est une demie-défaite, et une demie-victoire… Cinq ans, c’est beaucoup mieux que deux. Ça nous laisse le temps de travailler, d’envisager les choses différemment ». Mais pour l’instant, l’avenir des jardins d’enfants, un modèle atypique très présents en Alsace, n’est pas encore fixé.

Séance de lecture aux jardin d'enfants Les p'tits loups d'Alsace à Strasbourg. (Photo : CG / Rue89 Strasbourg)
Séance de lecture aux jardin d’enfants Les p’tits loups d’Alsace à Strasbourg. (Photo : CG / Rue89 Strasbourg)

Difficile de se projeter

La loi « Pour une école de la confiance » rend obligatoire la scolarisation des enfants à partir de trois ans. Les jardins d’enfants qui accueillent les petits de 2 à 6 ans n’ont désormais plus le choix, ils doivent évoluer. Plusieurs solutions ont alors été imaginées : certaines structures finiraient par se rapprocher des garderies en accueillant uniquement des enfants de âgés de moins de 3 ans. D’autre part, les actuels jardins d’enfants pourraient devenir des écoles maternelles ou des écoles hors-contrat. Dans l’entourage de Bruno Studer, on promet un « travail d’accompagnement » pour ces modifications.

Dans une réunion de travail, le directeur de cabinet du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer se serait dit « disposé à donner les formations nécessaires au personnel. » Seule difficulté, « les éducateurs de jeunes enfants ne veulent pas forcément devenir instituteurs », rapporte l’un des participants.

L’avenir du personnel, quant à lui, reste encore très incertain. Des discussions devraient avoir lieu prochainement. « L’annonce est très floue, on ne comprends pas bien bien ce qu’ils veulent de nous. Mais en quatre mois, on a rencontré tous les ministres et  les hauts-fonctionnaires. Ils vont nous convier autour de leurs tables de travail, et on va y aller », déclare Aurélie Ira. « J’espère sincèrement que ces 5 ans seront l’occasion de mieux faire connaître le modèle des jardins d’enfants, qui permet une prise en charge différente de celle proposée à l’école mais vraiment intéressante en termes éducatif », a pour sa part réagi la sénatrice strasbourgeoise Fabienne Keller (Agir, allié du gouvernement). 


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