En grève depuis mardi 2 novembre, les infirmières et infirmiers-anesthésistes diplômés d’État (IADE) ont entamé depuis lundi 8 novembre une « semaine noire sans IADE, bloc mort, » selon les mots employés dans un communiqué envoyé par le Collectif IADE-France.
Selon ce collectif, qui fédère les actions de syndicats, de structures professionnelles nationales et internationales, les IADE ne sont pas payés à la hauteur de leurs qualifications et de leurs responsabilités. Le collectif demande que les IADE puissent rejoindre une nouvelle catégorie du Code de la Santé, « l’exercice en pratique avancée », ce que le gouvernement leur refuse malgré des critères « tous remplis », selon le collectif. Une IADE débutante en fonction hospitalière démarre à 1 630€ nets par mois, soit environ 2 000€ avec les primes.
En raison de ce mouvement social, plusieurs blocs opératoires ont dû réduire leur activité, selon un décompte fourni par le collectif IADE de l’Est :
- CHU Strasbourg : 70% des salles d’opération à l’arrêt,
- CH Haguenau : 100% d’infirmiers anesthésistes en grève, deux salles en activité pour les urgences,
- CH Saverne : 100% des d’infirmier anesthésiste en grève, une salle pour les urgences,
- CH Sélestat : 20% du programme opératoire annulé,
- CH Colmar : 4 salles d’opération ouvertes sur 16.
Très déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’au bout, les IADE préviennent que des perturbations devraient se poursuivre dans l’ensemble des blocs opératoires, avec « un net ralentissement de l’activité opératoire programmée (hors urgences). » Le ras-le-bol s’est installé, poursuit le communiqué qui rappelle que « beaucoup d’infirmières-anesthésistes sont proches voire déjà en burn-out avec toutes les conséquences que cela peut entraîner (arrêt maladie, risques psychosociaux, perte de l’estime de soi, etc). »
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