À 42 ans, le mal passe enfin la barrière des mots. Clotilde Pratt raconte son parcours depuis que le pire lui est arrivé, derrière la porte verrouillée d’une salle de bain, en 1990. Il aura fallu 30 ans jusqu’à la condamnation in extremis de son oncle, quelques mois avant la prescription des faits. 30 ans aussi pour briser les injonctions au silence : celles du secret imposé et de l’amnésie de l’adolescente, de la honte de la jeune femme harcelée de flashs, du huis clos du travail sur soi.
Clotilde Pratt s’exprime aujourd’hui dans un seule en scène, appelé Debout, trente ans après. Qu’elle signe de son nom propre, pour ne pas se laisser enfermer, une nouvelle fois, derrière le masque d’un pseudonyme. Surtout que sa famille est sauve – son agresseur ne porte pas son nom, pose-t-elle d’emblée.
Briser la solitude

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