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Illkirch veut recouvrir une partie de ses étangs de panneaux solaires

Face au défi de la transition énergétique, Illkirch-Graffenstaden compte intensifier le déploiement de panneaux solaires. Pour cela elle mise sur ses plans d’eau et la participation financière de ses habitants.

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Illkirch veut recouvrir une partie de ses étangs de panneaux solaires

L’Eurométropole lance des projets de transition énergétique, c’est-à-dire se distancier du pétrole et du gaz importés avec leurs prix variables en faveur d’électricité et de chaleur produits localement (panneaux solaires, géothermie, utilisation des eaux usées, centrale biomasse). Et la commune d’Illkirch-Graffenstaden au sud de Strasbourg, première ville d’Alsace à avoir installé des panneaux solaires, compte continuer à rester à la pointe dans le domaine. Mais pour cela, elle propose un nouveau projet qui ne ressemble guère aux précédents.

Début sur un petit étang…

D’ici novembre, elle va recouvrir de panneaux photovoltaïques un bout du petit étang du Girlenhirsch, à côté du parc animalier du Friedel. L’ensemble portera sur une surface de 10 mètres sur 20, soit à vue d’œil environ un cinquième de la surface. D’une capacité de 40 kWc, les panneaux couvriraient environ 35% des besoins en chaleur et en énergie des installations sportives et associatives aux alentours.

L’étang du Girlenhirsch à Illkirch-Graffenstaden, près de la route de Lyon (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Selon les porteurs du projet, investir la surface de l’eau est un moyen de ne pas recouvrir les champs. Le vice-président de l’Eurométropole, Alain Jund (EELV) estime que les panneaux solaires ont aussi une vertu pédagogique :

« Ils donnent corps à la transition énergétique. Ils nous rappellent nos modes de vie, car ils sont visibles contrairement aux puits de géothermie ou même aux centrales biomasses (qui alimentent les réseaux de chaleur dont les tuyaux sont souterrains ndlr). »

… puis la Ballastière

Cette petite opération sert surtout à préparer les esprits. Par la suite, la municipalité compte déployer des panneaux sur une partie du lac de la Ballastière (environ 20 ha au total), au niveau du Fort Uhrich et du golf du Fort. Une plus grande surface de pose permet de meilleurs prix de rachat de l’électricité (24 euros par kWh). Par ailleurs, les panneaux étant petits, il est toujours possible d’augmenter la surface en rajoutant des éléments.

Les habitants comme investisseurs

Pour ces projets, pas question de laisser un opérateur récolter et revendre l’énergie. La municipalité espère créer une coopérative où les Illkirchois participeraient et en quelque sorte « achèteraient » leur propre panneau. La question est donc à partir de combien d’années l’achat devient rentable.

Pour le maire Claude Froehly (PS), ce sont surtout « les prix de rachat intéressants » qui doivent convaincre les habitants d’accepter de recouvrir une partie des espaces aquatiques.

Pour l’instant ce panneau solaire est seul, mais il va avoir des copains en novembre, sur un cinquième de la surface (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Les porteurs du projet prennent pour exemples plusieurs coopératives citoyennes qui se sont fondées, dans l’Ain, en Bretagne ou en Allemagne. Plus près d’ici, à Colmar, un projet de 800 000 euros a été entièrement financé par des citoyens. Mais il s’agissait de panneaux sur les toits d’une usine et non sur un plan d’eau.

Le sud de l’agglomération strasbourgeoise est bien doté en petits lacs. À Illkirch-Graffenstaden ou ses alentours, on compte le Baggersee, le lac Achar, l’étang Gerig… De quoi donner des idées de plans d’eau à recouvrir. Encore faudra-t-il convaincre la population.


#transition énergétique

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