« Si on veut rendre l’Hôtel de la rue fin 2021, il nous faut une convention d’occupation dès maintenant », affirme Véronique Brom. Lundi 9 novembre, la trésorière de l’association La Roue Tourne, gestionnaire du squat de Koenigshoffen, attend toujours que la structure d’hébergement de sans-abris puisse enfin « sortir de l’illégalité » :
« Cette convention est nécessaire pour que nous puissions souscrire à une assurance du bâtiment, mais aussi pour mettre en place un suivi social des résidents, en signant des conventions de partenariat avec Casas, la Cimade, Médecins du Monde… Ces structures ont aussi besoin de savoir quelles sont nos relations avec le propriétaire. »
Au dernier recensement, l’Hôtel de la rue comptait 98 résidents, dont 20 enfants. Le squat est désormais équipé en cuisinières, frigos, congélateurs et même d’une salle de classe pleine d’ordinateurs. La Fondation de France finance le matériel, ainsi qu’une partie du salaire d’Edson Laffaiteur, l’ancien président de l’association La Roue Tourne étant devenu le coordinateur de la structure. « La fondation a été plus efficace en quelques semaines, que la mairie en plusieurs mois », note celui qui se surnomme volontiers « l’emmerdeur de service ».
Jeanne Barseghian : « L’impératif, c’est que les résidents puissent rester »
Interrogée sur la signature d’une convention d’occupation, la maire (EELV) de Strasbourg Jeanne Barseghian n’a pas souhaité avancer de date précise :
« Les modalités (de cette convention d’occupation) sont encore discutées. Là, on entre dans une période de trêve hivernale. L’impératif, c’est que les résidents puissent rester. Notre logique, c’est d’essayer de mettre en place des dispositifs d’accompagnement social, pour reloger de manière pérenne les habitants et leur permettre de se réintégrer dans la société. On aura l’occasion de donner des précisions. »
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