Des gardiens de phares fous, une artiste sous LSD augmenté, un très sérieux « Temple satanique » ou une course-poursuite avec un monstre… Du 13 au 22 septembre, le festival européen du film fantastique propose une programmation en roue libre. Pendant 10 jours, les cinémas Star et Star Saint-Exupéry, Vox et UGC Ciné-Cité proposeront 158 projections en tous genres : long-métrages fantastiques, d’animation, thrillers érotiques, horreurs, sciences-fictions… et même une soirée de « mauvais films aux budgets dérisoires ». Petit aperçu du programme cinématographique dévoilé ce mardi 27 août par Daniel Cohen et Consuelo Holtzer, les deux directeurs artistiques de l’événement.
Fantastique, horreur et comédie
La compétition internationale propose des films comme « The Beach House », où un couple parti en amoureux à la plage doit faire face à des extraterrestres. « Come to Daddy » relate d’une retrouvaille entre un père et son fils… mais la réconciliation tourne au thriller-comédie gore. La programmatrice Consuelo Holtzer ne cache pas son goût pour la satire « In Fabric », une « sorte de Desperate Housewives sous acide ».
Une autre compétition, « Crossovers », rassemble des films de genres très variés. « Domestique », du réalisateur tchèque Adam Sedlak, est un huis-clos glauque où un couple met tout en œuvre pour parvenir à leurs rêves : lui de devenir cycliste professionnel, elle de tomber enceinte… Le programmateur Daniel Cohen recommande vivement le long-métrage de Riley Steans, « The art of self-defense ». Un gringalet effacé, récemment battu lors d’une bagarre, décide d’intégrer un club dirigé par un drôle de gourou… Il y a un enfin un film au titre délicieux : « Dogs don’t wear pants » où le spectateur rencontre un père de famille veuf, qui découvre le BDSM. « Les scènes sont très sensorielles », promet Daniel Cohen.
Animation et séances nocturnes
Depuis 2018, le festival propose aussi une compétition de films d’animation. Dans « L’extraordinaire voyage de Marona », une petite chienne se souvient de sa vie et ses différents maîtres suite à un accident. Le long-métrage de Lorenzo Mattotti « La fameuse invasion des ours en Sicile » raconte la réaction des ursidés suite à l’enlèvement d’un ourson par des chasseurs. Dans « J’ai perdu mon corps », le réalisateur français Jérémy Clapin raconte l’histoire d’une main qui s’échappe d’un labo pour retrouver sa place initiale.
Les cinéphiles noctambules pourront profiter de la catégorie « Midnight movies ». Huit films seront projetés aux alentours de minuit tout au long de l’événement. De quoi se faire peur au beau milieu de la nuit avec « Aquaslash », un film d’horreur qui prend place dans un parc aquatique occupé par un tueur en série aux longues lames de rasoir. Dans le même bain, « The pool » raconte l’histoire d’un directeur artistique piégé dans une piscine où rôde un crocodile…
Documentaires et rétrospectives
Le festival ne manque pas d’éclectisme. Pourtant, des « séances spéciales » ont aussi été programmées : documentaire sur la consommation ininterrompue de séries « Binge Mania », sur les adeptes du « Temple satanique » et leur combat pour la justice sociale « Hail Satan? » ou encore « Red 11 », long-métrage du réalisateur mexicain et invité d’honneur du Feffs, Robert Rodriguez.
Plusieurs rétrospectives auront lieu tout au long du festival. La première s’appuie sur un thème éternel de la science-fiction : les parasites. « Alien, le huitième passager« , « La chose » de John Carpenter ou encore « La planète des vampires » de Mario Bava seront projetés au cinéma Star. Des thrillers érotiques tels que « In the cut » ou « Body Double » seront aussi projetés dans le cadre des rétrospectives.
Mention spéciale à la nuit excentrique, programmée au Star Saint-Exupéry le samedi 21 septembre. Au programme : « Ninja Terminator« , « Slips en vadrouille » et « Les maîtres de l’univers ». Cette séance, de minuit à 6 heures du matin, est consacrée aux « nanars », aux « films aux budgets dérisoires, aux acteurs perdus et aux scénarios incohérents (…) Parce qu’au cinéma comme dans la vie, c’est l’intention qui compte! »
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