Conséquence de la vague de froid venue de Russie, des places supplémentaires seront mises à disposition pour les sans-abri de Strasbourg. La préfecture du Bas-Rhin et la Ville de Strasbourg mobilisent un gymnase, une situation qui avait duré pendant 20 jours en janvier 2017.
L’établissement, dont la localisation n’est pas publique, proposera 80 places supplémentaires pour les personnes sans-abri, quel que soit leur statut (citoyens français, réfugiés, demandeurs d’asile ou sans papiers). Météo France annonce des températures allant jusqu’à -10°C en Alsace, voire encore moins en températures « ressenties » pendant une dizaine de jours.
Estimations des besoins difficile
La préfecture indique que ces places s’ajoutent aux 350 places supplémentaires mobilisées dans le cadre du plan hivernal, en plus des 8 476 places existantes dans les différents programmes d’hébergement (urgence, temporaire, asile…) tout au long de l’année. Début décembre, elle avait évoqué une ouverture « évolutive » de 264 places, mais a finalement renoncé.
Selon plusieurs associations de solidarité et connaisseurs du sujet, entre 100 et 300 personnes ne trouveraient pas de solution d’hébergement chaque soir à Strasbourg. Elles avaient réclamé la mobilisation d’un deuxième gymnase.
Ces estimations sont imparfaites et difficiles : certaines personnes sans abri ne sont pas prises en charge par le 115, mais trouvent parfois d’autres solutions au sein du réseau caritatif ou chez des particuliers, tandis que d’autres n’appellent même plus le numéro d’urgence, fatigués des refus systématiques. Comme évoqué en décembre, deux gymnases supplémentaires sont en mesure d’être mobilisés par la Ville de Strasbourg et l’État.
Jeudi soir, deux familles ont obtenu des places en hébergement d’urgence alors que leurs professeurs du collège de la Meinau étaient prêts à passer la nuit dans une voiture comme eux. En partenariat avec deux associations, la Ville de Strasbourg ouvre 100 places dans des appartements privés inutilisés progressivement depuis la mi-février. L’une des familles des collégiens arméniens y a trouvé refuge.
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