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Première grève mardi 14 janvier des médecins scolaires dans le Bas-Rhin

Les médecins de l’Éducation nationale se rassembleront mardi 14 janvier devant l’Académie de Strasbourg pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et ses effets sur les élèves.

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Première grève mardi 14 janvier des médecins scolaires dans le Bas-Rhin
En 2025, seulement douze médecins scolaires couvrent le territoire du Bas-Rhin.

Il y a quinze ans, ils étaient 35. Aujourd’hui, ils sont douze. Dans deux ans, ils ne seront plus que cinq pour accompagner tous les élèves des secteurs primaire et secondaire du Bas-Rhin. Comme ailleurs en France, les effectifs de médecins scolaires se réduisent. Pour la première fois en Alsace, ces professionnels de santé se mettent en grève, mardi 14 janvier. Ils doivent se rassembler à 10h devant la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), 65 avenue de la Forêt-Noire dans le Quartier des XV à Strasbourg, pour dénoncer cette réduction de la place accordée à la médecine scolaire.

Des enfants de moins en moins suivis

Détection des troubles de l’apprentissage, avis médicaux sur les choix d’orientation, prévention sur l’hygiène… Les médecins scolaires peuvent occuper un rôle indispensable dans le parcours scolaire de certains élèves. Selon un rapport de la Cour des comptes « entre 2013 et 2018, le taux de réalisation de la visite de la 6e année de l’enfant par les médecins scolaires, déterminante au début des apprentissages scolaires, a chuté de 26%, taux déjà historiquement bas, à 18%. » Une situation qui préoccupe David Grisinelli, responsable académique de l’Unsa Éducation : « On accepte l’idée qu’on dégrade la scolarité de certains élèves ».

Une profession de moins en moins attractive

Alors que le ministère de l’Éducation préconise qu’un médecin scolaire s’occupe de 5 000 élèves, les douze qui exercent encore dans la région ont à charge un peu moins de 17 000 élèves. Selon la Cour des comptes, 44% des postes étaient encore vacants en 2022, 31% en 2018. Cette baisse de l’attractivité de la profession s’explique par des « conditions de travail dégradées » qui « mettent en souffrance ces professionnelles » selon David Grisinelli de l’Unsa Éducation.


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