« Pas d’appel, pas de visite, pas d’audition ». Le mot d’ordre de la Fédération nationale des mandataires judiciaires indépendants à la protection des majeurs (MJIPM) est suivi en Alsace comme ailleurs ce jeudi 23 février. Dans un communiqué, les mandataires alsaciens mobilisés annoncent vouloir afficher « l’inaction de l’État, qui témoigne d’un désintérêt de [leur] travail » par la tenue d’une journée de grève.
Profession méconnue du système judiciaire, les MJIPM font office de curateurs, à la place d’un membre de la famille, pour des personnes majeures placées sous une mesure de protection juridique, en raison de leur condition physique ou mentale. Pour eux, les MJIPM remplissent un rôle d’aidant, en faisant de l’accompagnement social, financier ou juridique.
« Quelle profession accepterait cela ? »
Parmi ses revendications, le mouvement insiste particulièrement sur le gel des rémunérations des MJIPM, établie sur la base du salaire minimum de 2014 tandis que leur temps de travail croît en raison « du désengagement des services sociaux et médico-sociaux » ou des « aléas » entourant le versement de leurs émoluments. La présidente de FMJI Alsace, Julie Picard, explique :
« Les conventions de financement ne cessent de vouloir imposer aux MJPMI des clauses conditionnant le versement de notre rémunération à l’octroi de subventions étatiques, c’est-à-dire qu’en l’absence de subventions de l’État, ne nous sommes pas payé même si le travail a été effectué. Quelle profession accepterait cela ? »
En plus de leur mobilisation, la fédération a écrit aux députés et sénateurs alsaciens, espérant les alerter sur leurs conditions de travail.
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