Rien ne va plus au collège Leclerc de Schiltigheim. Les enseignants de cet établissement public seront presque tous en grève jeudi 15 février tandis que les parents d’élèves appellent à une opération « collège mort » vendredi 16 février. Les deux opérations mettent en cause le principal de l’établissement : problèmes de planning, défaillances dans l’organisation d’examens, des stages ou des conseils de classes, etc.
Dans le texte du préavis de grève envoyé au recteur de l’académie de Strasbourg, Olivier Faron, par quatre syndicats (CGT Éduc’action, Snes-FSU, SUD Éducation, SNFOLC), les enseignants relèvent qu’ils ont alerté des « dysfonctionnements quotidiens et de la dégradation des conditions de travail » toutes les instances à leur disposition : conseils d’administration, pédagogiques, comptes-rendus syndicaux, fiches santé et sécurité au travail (SST)… Ils n’ont jamais « été sérieusement écoutés et compris ».
Selon un décompte prévisionnel, 44 des 47 enseignants que compte le collège seront en grève jeudi. Olivier Faron s’est déplacé au collège Leclerc mardi et a reçu les représentants syndicaux de l’établissement au rectorat. Une démarche appréciée par le personnel selon une enseignante gréviste qui attend cependant une concrétisation des revendications :
« On a demandé le départ du principal, au moins avant la rentrée prochaine et en attendant, au moins deux personnes pour l’aider à remplir ses devoirs administratifs. Car depuis septembre, trois principales-adjointes se sont succédées à ce poste ! Et c’est urgent : depuis décembre, une trentaine de fiches SST ont été envoyées ! »
Mises en cause directes
L’enseignante a découvert, par exemple, que les aménagements d’examens qu’elle avait demandé pour certains élèves handicapés de l’établissement n’avaient pas été envoyés dans les temps. « J’ai dû rattraper le coup avec l’académie mais ce genre de problème est constant, souffle l’enseignante. On ne peut pas continuer comme ça. »
Du côté des représentants des parents d’élèves, un texte envoyé à tous les parents met directement en cause le principal, accusé d’agir « trop souvent à la dernière minute », d’annuler ou reporter trop souvent les conseils de classe, d’avoir « des défaillances dans l’organisation des examens » du brevet, de ne pas répondre aux messages, même aux interpellations pour des cas de discipline ou de violence… Sollicité par Rue89 Strasbourg, le principal n’avait pas répondu au moment de publier cet article.
Voyant les enseignants « à bout », les représentants élus appellent les parents d’élèves à ne pas envoyer leurs enfants vendredi 16 février.
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