Plusieurs cantines et accueils périscolaires étaient fermés ce vendredi 19 novembre à Strasbourg et ailleurs en Alsace. La conséquence d’une journée de mobilisation nationale des animateurs en milieu scolaire. Parmi les revendications, une meilleure rémunération, une meilleure reconnaissance, une professionnalisation et une augmentation des effectifs pour être davantage à encadrer les enfants.
« Un jour comme celui-ci, les parents se rendent compte qu’on est utiles. Quand on ne travaille pas, d’autres personnes ne peuvent pas travailler », explique Loreta, venue avec un groupe de collègues. À proximité du centre administratif à Strasbourg, dix personnes de la communautés de communes d’Erstein discute à l’issue d’un rassemblement.
Des contrats de 20 à 25 heures
Pour Angel, la situation précaire des animateurs vient de leur rythme de travail :
« La plupart des contrats sont de 20 ou 25 heures par semaine. Comme c’est un peu le matin, un peu le midi, un peu le soir, il est difficile d’avoir une autre activité à côté. »
Même si les heures ne correspondent pas à un temps plein, « c’est tellement prenant avec les enfants que je ne me vois pas avoir une autre activité », ajoute une de ses collègue. Une autre explique qu’elle accepte des petits boulots « pendant les vacances scolaires » pour gagner un peu plus.
Des difficultés à recruter
Comme beaucoup de secteurs, la profession se heurte aux difficultés de recrutements. « La seule réponse du gouvernement a été d’engager une concertation, ainsi que d’abaisser l’âge d’obtention du Bafa à 16 ans et de l’assortir d’une aide de 200 euros pour passer le diplôme« , explique un encadrant, venu en soutien.
À écouter les professionnels, les difficultés actuelles viennent aussi des faibles taux d’encadrement. En temps normal, les animateurs se retrouvent à un adulte pour 18 enfants. Mais certains font face à des situations où « deux animateurs s’occupent de 50 écoliers ». « Parfois, nous avons aussi des enfants en situation de handicap qui ne sont pas suivis par des accompagnants (AESH), alors qu’ils nécessitent plus de temps pour s’en occuper », ajoute Déborah. Malgré ce sous-effectif, la jeune femme rappelle qu’avec cette mobilisation, les professionnels veulent affirmer « qu’on aime notre métier, sinon on arrêterait ».
Pendant que les manifestants d’Erstein finissaient leur rassemblement, une délégation des personnels de Strasbourg était de son côté reçue par le service des ressources humaines de l’Eurométropole pour évoquer la situation.
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