Près de deux mois de grève pour les ouvriers de Clestra. Plus le mouvement social dure, plus la lutte est difficile. Employé au pôle assemblage de l’usine d’Illkirch-Graffenstaden, Philippe a dû renoncer à ses vacances au Portugal pour fêter l’anniversaire de sa belle-mère. D’autres salariés de l’établissement s’interdisent désormais toute sortie depuis le début de l’été. Et puis il y a ceux dont le compte en banque a viré au rouge ou s’en approche dangereusement. Ils multiplient les stratégies de survie. Les enfants envoyés chez les grands-parents, c’est une bouche en moins à nourrir comme l’explique Sylvain Fasseur, qui a lancé une banque alimentaire pour les collègues les plus en difficulté. Malgré tout, les ouvriers de Clestra continuent de se battre, pour dénoncer les méthodes opaques et agressives de leur repreneur Jestia et pour sauver leurs emplois.

Un projet de rupture conventionnelle collective
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