21 salariés de l’Association d’Accueil et d’Hébergement pour les Jeunes (AAHJ) sur 47 se sont mis en grève devant le siège de l’association, rue du 22 Novembre à Strasbourg mardi dès 8h. Ils protestaient contre la tentative de mise à l’écart de leur directeur, Thierry Houdart en poste depuis plus de 15 ans.
Au même moment, le directeur était convoqué pour un « entretien préalable à un éventuel licenciement » avec le président de l’AAHJ, Jean-Michel Hitter. A l’issue de cet entretien, le président a expliqué qu’il ne souhaitait plus poursuivre sa collaboration avec Thierry Houdart pour un motif d’ « insuffisance professionnelle ».
Thierry Houdart avait été victime d’un infarctus le 8 septembre 2015 et arrêté pendant trois mois. À son retour, l’association était, et est toujours, dans une phase de « restructuration » qui nécessite « l’écriture des projets d’établissement et du pilotage financier » a expliqué un salarié de l’AAHJ qui souhaite garder l’anonymat. Le président avait alors annoncé à Thierry Houdart que le cadre de la « refondation » de l’AAHJ se ferait sans lui.
Une mise à l’écart très rapide après une maladie
Suite à cela, l’arrêt de travail du directeur avait été prolongé jusqu’au 29 février. À son retour le 1er mars, il lui a été reproché de ne pas avoir rencontré le médecin du travail. Le directeur n’a donc pu revenir à l’AAHJ que le 4 mars, date de sa visite médicale. Mais malgré l’attestation du médecin, il s’est vu remettre un courrier du président de l’AAHJ qui le dispensait de travailler jusqu’à cet entretien du 22 mars.
Face à la brutalité de cette mise à l’écart d’un professionnel reconnu et apprécié, les salariés de l’AAHJ se sont mis en grève mardi devant le siège de l’association. Les salariés trouvent ces méthodes indignes des « valeurs d’accueil, de respect, de solidarité et de justice que porte l’association ». Ils accusent aussi le bureau de l’association d’avoir embauché un directeur par intérim avant la fin de sa mission, sans information préalable ni offre publique d’emploi.
L’AAHJ est financée par l’État, la Ville de Strasbourg et jusqu’en 2015 par le Conseil départemental. Contacté, le président de l’AAHJ n’a pas donné suite à nos appels.
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