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Retour de La Grenze derrière la gare, avec une prog’ survitaminée mais raccourcie de mai à début août

Du 6 mai au 6 août, la « terrasse culturelle » appelée « La Grenze » rouvre derrière la gare centrale, avec une programmation étoffée, faite de concerts et d’ateliers. L’équipe dirigeante étoffe les aspects liés aux rencontres et aux familles.

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Retour de La Grenze derrière la gare, avec une prog’ survitaminée mais raccourcie de mai à début août

La Grenze, « terrasse culturelle » établie derrière la gare centrale de Strasbourg, reprend vie à partir du 6 mai pour des concerts, des mixes, des ateliers et des tables-rondes les mercredis, jeudis, vendredis, samedis et dimanches soirs.

Mais jusqu’au 6 août seulement, car les porteurs du projet, la SNCF et les services de la Ville de Strasbourg se sont rendus compte qu’en zone d’activité ferroviaire, ce genre d’occupation temporaire ne pouvait excéder trois mois consécutifs… Tant pis pour l’été festif, le règlement, c’est le règlement, mais c’est décidément pas de chance pour La Grenze qui a connu des retards administratifs dès la première année, puis les restrictions liées au covid…

Jusqu’à 3 concerts par semaine

Néanmoins, La Grenze rouvre cette année le hangar clos pour les concerts payants (autour de 10€ la place), tandis que la terrasse reste accessible gratuitement. Les ateliers sont proposés à prix libre. La programmation, riche, propose jusqu’à trois concerts par semaine, avec plusieurs « temps forts » comme des soirées « carte blanche » confiées à des labels (Born Bad Records, Herzfeld, October Tone…).

Julie Goulon, aux manettes de la programmation musicale, avoue « s’être fait plaisir » :

« Y’a du rock, de l’électro, du hip hop… On a de quoi plaire à tout le monde, avec de belles découvertes. Le cube scénique peut accueillir jusqu’à 288 personnes, pour des soirées en deux parties : des groupes qui viennent d’Europe voire des États-Unis en tête d’affiche et des locaux en première partie. On accueille aussi deux résidences qui partagent les équipements : les Percussions de la Montagne Verte et Spleen Club. »

Parmi les venues annoncées, citons Dame Area, un duo catalan plutôt barré, entre performances vocales et percussions électroniques :

À noter également, la soirée du 1er juillet, avec le feu bruxellois de BRNS qui promet une belle séance de libération des chakras mais surtout avec en première partie l’un des groupes les plus prometteurs de Strasbourg, la pop soul chaloupée de Laventure :

Fabrication de tapis, sport, apéro-réparation de vélo…

Côté ateliers, la Grenze a abandonné ses séquences thématiques pour s’appuyer sur son réseau de partenaires, devenu conséquent au fil des ans. Les rendez-vous sont donc très éclectiques, allant d’apprentissages pour fabriquer des tapis à des fanzinothèques, en passant par des séances de sport et des apéros pour réparer son vélo. Ces ateliers à prix libre sont abrités sous une structure plus solide et plus confortable.

L’équipe de La Grenze devant la fresque réalisée par Basil Bibas : François Freundlich, Elise Grob, Thibaut Philipp et Julie Goulon Photo : doc remis

Deux week-ends pour se venger du Covid

Deux gros week-ends seront tout de même dédiés à la vie retrouvée après le Covid. Le premier, du 27 au 29 mai appelé « Déconstruire Reconstruire » vise à questionner notre modèle économique, avec parmi les activités proposées un escape-game pour sortir du capitalisme. Le second, « week-end du fun » du 3 au 5 juin, veut rattraper toutes les occasions manquées de faire la fête pendant les confinements et proposera une fête foraine, méga-boum, un karaoké géant, des barbapapa, etc.

La Grenze développe son côté familial, avec une nouvelle aire de jeux pour enfants appelée « Grenzimonstres » et créée par Mathilde Noirot après un appel à projets. Les dimanches sont aussi rallongés et prévus pour accueillir des familles avec des activités en cohérence.

En 2021, La Grenze n’avait pas pu ouvrir le hangar ni héberger de concerts Photo : doc remis

Cuisine du monde et un bar solidaire

Installée juste à côté d’un centre d’hébergement d’urgence, La Grenze essaie de maintenir des connexions avec les bénéficiaires de ces structures. Ils disposent de jetons pour venir consommer des boissons sur la terrasse, d’un système de « boissons suspendues » qui leur est accessible et La Grenze participe au système de La Cloche, un réseau de solidarité à destination des SDF. Julie Goulon et Thibaut Philipp cherchent à maintenir ce lien avec l’univers de l’accompagnement social même s’ils avouent que leur ouverture temporaire sur l’année et tardive en journée les empêchent de construire des partenariats solides.

À la cuisine, La Grenze fera appel à Patricia qui proposera des plats africains pendant les trois premières semaines puis Élise proposera des plats d’univers différents. Ponctuellement, la terrasse proposera des tartes flambées ou des crêpes. La carte du bar, « entièrement locale » insistent Julie et Thibaut, est inchangée avec la pinte de Meteor à 5,50€.


#La Grenze

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