Surprise au Carrefour City de l’Esplanade. À la recherche de gel hydroalcoolique, Luc (prénom modifié) se renseigne en caisse. Un employé sort un flacon derrière le comptoir, pose quelques questions à sa supérieure, et tape un code. La transaction se passe sans accroc.
Plus tard avec ses amis dans un parc pour un pic-nique, Luc découvre qu’il s’agit d’un gel LVMH, produit gracieusement par le groupe de luxe pour les hôpitaux et les établissements de santé. L’étiquette blanche et bleue de l’enseigne Carrefour recouvre soigneusement la mention « interdit à la vente ». Le ticket de caisse indique simplement « produit d’entretien ». Le flacon de 500 ml lui a pourtant été facturé 11,99€. Un prix qui est de plus supérieur au prix légal, de 6,50€ selon un décret qui encadre les tarifs du gel hydroalcoolique.
Son ami Philippe, qui lui avait demandé d’avancer cet achat, a tenté de se faire rembourser. Lors de la première entrevue, il essuie un refus. Le gérant lui avance plusieurs arguments, notamment que le produit n’est pas mis en rayon, mais peut-être vendu « à la demande du client » et qu’il dispose d’une autorisation préfectorale. Après une visite de la répression des fraudes, puis de Rue89 Strasbourg plus tard dans la semaine, Philippe a réussi à se faire rembourser le flacon vendredi 19 juin, une semaine après la transaction.
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