Mobilisation express. Les opposants au Grand contournement ouest (GCO – voir tous nos articles) de Strasbourg ont reçu un nouveau message d’alerte en provenance de la Zone à défendre (Zad) du moulin à Kolbsheim ce lundi 26 mars. Les cloches du village ont à nouveau sonné. L’un des forages géotechniques se situait en lisière d’un verger en amont, ce qui a un temps dérouté les vigies qui habitent sur place. Ils craignaient des déracinements, comme il y en a eu en février.
Les quelques ouvriers de la société Fondasol ont mis en place des grillages autour de l’espace qu’ils devaient analyser sous le regard de plusieurs dizaines d’opposants, restés à distance. Mais cette machine n’a jamais été mise en route. La faute à une panne ont expliqué les ouvriers aux opposants. Ils n’ont pas souhaité s’exprimer auprès de la presse. Toutes ces péripéties se sont déroulées sous le regard des gendarmes et d’un huissier. Une pelleteuse, une benne et des camionnettes ont rebroussé chemin.
Un autre sondage au même moment
Mais pendant ce temps, un forage a démarré quelques centaines de mètres plus haut. Le temps de l’apercevoir et de remonter le champ, les grillages étaient posées et la foreuse en route. On y recroise Les gendarmes qui étaient en contrebas quelques minutes plus tôt. Une dizaine d’opposants ont suivi le mouvement.
Pas d’opposition physique
Les opposants choisissent de ne pas s’interposer physiquement sur ce type de travaux préparatoires, dont les effets ne sont pas irréversibles. Début mars, deux militants s’étaient enchaînés sous une foreuse et ont été interpellés une fois les machines reparties. Ils seront jugés au tribunal correctionnel de Strasbourg en mai pour « opposition par la violence ou voies de faits à l’exécution de travaux publics ou d’utilité publique ».
Du côté d’Arcos, la filiale de Vinci, on confirme les infos recueillies sur le terrain. Ces travaux préparatoires sur « une zone avec un important déblai » sont autorisés dans les champs jusqu’au 1er avril selon un arrêté préfectoral dérogatoire du 24 janvier 2017 sur les zones « espèces protégées » comme c’était le cas ici. On confirme également que la machine a eu « du mal à démarrer » ce matin.
Dans ce cas, il serait logique qu’une équipe revienne au même endroit dans les tous prochains jours. Sur place, les gendarmes ont confirmé ne pas avoir eu à s’interposer face à l’attitude calme de la trentaine d’opposants.
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