Il a pris deux de ses cinq semaines de congés pour partir opérer à Gaza, en Palestine. Jubran Dubras, chirurgien vasculaire au Nouvel hôpital civil de Strasbourg, conserve sur son téléphone de nombreuses photos de son séjour. Pendant deux semaines en février et mars 2024, ce médecin d’origine syrienne est allé à l’hôpital européen de Khan Younès situé dans le sud de la bande de Gaza avec une vingtaine d’autres docteurs, pour prêter main forte aux soignants gazaouis. « C’est le seul hôpital qui a la capacité chirurgicale de recevoir les blessés polytraumatiques dans tout le territoire de Gaza », souligne-t-il. Un hôpital donc, pour plus de deux millions de Palestiniens et Palestiniennes.
De la Syrie à Gaza, en passant par l’Ukraine
La médecine de guerre s’est imposée à Jubran Dubras il y a déjà plus de dix ans. En 2012, étudiant en médecine à l’université d’Alep en Syrie, il est alors dans sa deuxième année d’internat. Il se spécialise déjà en chirurgie vasculaire à l’hôpital d’Idlib, dans le nord-ouest du pays. En 2011, une révolution commence contre le régime de Bachar El-Hassad, qui débouche sur une guerre civile, puis sur l’émergence de groupes islamistes. Le jeune médecin est rapidement confronté à des patients qui ne sont pas ceux de ses manuels de médecine :
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