Deux groupes alsaciens aux antipodes musicalement, et pourtant excellents, symboles de la qualité de notre scène musicale locale : The Wooden Wolf et Freez sortent au même moment un album pour l’un, un EP pour l’autre. Le tout est à découvrir jeudi soir, mais malheureusement, il faudra choisir.
The Wooden Wolf, à la Maison Bleue
« Winter Variations », sixième album de The Wooden Wolf, sort le 16 novembre chez Deaf Rock. En plus d’y retrouver les « Four Preludes » de l’op.5, ce sont 8 autres nouveaux titres supplémentaires qui seront à découvrir. Et à la Maison Bleue, jeudi soir, ce sera la meute toute entière qui sera présente pour les jouer. Batterie, violoncelle, guitares, contrebasse, ils seront 4 musiciens pour accompagner Alex Keiling, dans une configuration scénique qu’on n’a pas vue par ici depuis trop longtemps.
Avec le retour du froid, ce concert arrive à point nommé. S’y retrouveront tous les amateurs de grands espaces, ceux qui n’ont pas peur des silences, ceux qui accueillent et embrassent la mélancolie. Il s’agira de se souvenir ensemble des bienfaits de la simplicité d’une corde bien choisie (« It Takes An Angel To Make A Ghost »), de célébrer la poésie à la Bukowski, et de garder une conscience éveillée des problèmes de notre monde (« Four Bullets For Berta Caceres »). On le sait, les concerts de The Wooden Wolf oscillent toujours entre le grand frisson et le souffle retenu. Celui-ci ne dérogera pas à la règle.
Freez et son EP « Frame » à La Laiterie
Freez continue son éclosion. Lauréat Fair 2018, le groupe mené par Eli Finberg est passé de trio à quatuor et développe son univers à coup de clips de haute volée. Le dernier en date, « Flamin’ Goes » en featuring avec Mike Ladd, est d’ailleurs un petit bijou visuel réalisé par Temple Caché (voir ci-dessous). Entre Mr E. et son flow, Arthur Vonfelt et sa batterie, Quentin Rochas aux claviers et Octave Moritz à la trompette, c’est l’osmose parfaite qui mène enfin à la sortie d’un EP, « Frame », le 2 novembre. Mais à découvrir sur scène le 8 novembre à La Laiterie.
Ceux qui citent Sur Ra et The Last Poet en influences sauront réunir les amateurs de hip hop aussi bien que les amateurs de jazz. Leur « cosmic hop », comme ils aiment à le nommer, attirera les tous ceux qui cherchent une bande son à leurs virées urbaines nocturnes. Des claviers en base d’architecture moderne, une trompette pour mettre en son les phares et les lumières dans la nuit, une batterie pour dicter le rythme cardiaque et la voix d’Eli pour suivre les pas. Voilà probablement ce que nous promet « Frame ». À vérifier sur scène.
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