Attendu de longue date à Strasbourg, c’est finalement près de neuf mois après son élection que le Président de la République est venu à Strasbourg. On l’avait attendu pour le Forum mondial de la démocratie, puis pour la Foire européenne, puis pour voler au secours de Strasbourg comme siège du Parlement européen alors qu’il était remis en question par les eurodéputés mais le chef de l’État avait d’autres préoccupations, comme chasser le djihadiste en Afrique par exemple.
Ce mardi matin à Strasbourg, le moment était solennel, puisqu’il est très rare qu’un chef d’Etat en exercice s’exprime devant les eurodéputés lors d’une session plénière. Et pour François Hollande, il s’agissait là de son premier grand discours européen. Le chef de l’Etat a donc choisi un ton offensif pour détailler sa vision de l’Europe. Selon lui, l’Europe est une belle idée, il serait dommage qu’elle sombre, plombée par les procédures et l’inaction car, a-t-il indiqué : « après la défiance des marchés, c’est vers la défiance des peuples que nous nous dirigeons. »
François Hollande a été très applaudi par les eurodéputés dès le début de son intervention lorsqu’il a indiqué que selon lui, le budget de l’Europe devait être conforté et même augmenté. Le président de la République a même mentionné des « ressources propres » pour l’Union européenne, ce qui impliquerait un impôt européen par exemple sur les transactions financières. Les eurodéputés de droite, libéraux et socialistes ont donc exhorté le président de la République à négocier lors du conseil européen à venir un budget en hausse, afin de maintenir les programmes de cohésion, les fonds structurels comme la politique agricole commune (PAC), le fonds d’aide aux plus démunis, etc.
François Hollande a trouvé un slogan pour résumer sa pensée budgétaire : «Faire des économies oui, affaiblir l’économie, non.» Le président de la République entend poursuivre quatre objectifs lors de ces négociations : «un niveau de dépenses qui préserve les politiques communes», une «politique de cohésion pas seulement pour les pays bénéficiaires mais pour l’ensemble de l’Europe», une «politique agricole qui permette de renforcer une industrie précieuse» et de «respecter l’environnement» et un «cadre financier qui doit prolonger le pacte de croissance ».
Au détour d’une phrase, le chef de l’Etat a même indiqué que la répartition des aides de la PAC était à revoir, et qu’un plafonnement pour certains agriculteurs était à revoir.
François Hollande a également plaidé pour que l’Union soit capable d’avancer plus rapidement, lorsque des pays sont prêts à le faire. Ainsi, il a appelé à ce qu’un gouvernement de l’Eurogroupe (membres de la zone euro) soit mis en place et que d’autres espaces de coopération plus avancés soient mis en place. Il répondait ainsi au Premier ministre britannique David Cameron, qui a annoncé le 23 janvier que son pays organiserait un référendum posant la question du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne avant la fin de l’année 2017.
François Hollande l’a indiqué dans son propos liminaire : la France a lié son destin à l’Europe. L’avenir est donc vers plus de coopération, plus d’intégration et plus de politiques européennes selon le chef de l’Etat, et non vers un retour à des politiques nationales.
Il a terminé son discours en expliquant pourquoi il était important de garder le siège du Parlement européen à Strasbourg :
« Je ne défends pas Strasbourg parce que c’est en France. Je défends Strasbourg parce que c’est l’Europe, c’est le symbole de la réconciliation et que si on ne peut pas maintenir à Strasbourg le siège du Parlement européen, alors le doute s’installe. »
⋅
5 février 2013, 14h13
Fin de la visite de François Hollande. Rendez-vous à 15h pour la rencontre du président de la République avec les élus strasbourgeois.
⋅
5 février 2013, 13h46
Interrogé sur la fronde des parlementaires européens contre Strasbourg, François Hollande : « Les parlementaires européens ont une conception de l’Europe. Ils n’ont pas vocation à se limiter à des problèmes de transports. »
⋅
5 février 2013, 13h39
François Hollande confirme ces orientations budgétaires et rappelle son idée d’une Europe différenciée, selon les collaborations possibles entre les États.
⋅
5 février 2013, 13h37
Lors de la conférence de presse qui suit, Martin Schulz a rappelé les « lignes rouges » du Parlement européen. Un budget à la hauteur des engagements de l’Europe et une mise en place de ressources propres.
⋅
5 février 2013, 13h17
François Hollande : « je ne défends pas Strasbourg parce que c’est en France. Je défends Strasbourg parce que c’est l’Europe, c’est le symbole de la réconciliation et que si on ne peut pas maintenir à Strasbourg le siège du Parlement européen, alors le doute s’installe. »
⋅
5 février 2013, 12h49
Patrick Le Hyaric (GUE) revient lui aussi sur les milliards prêtés au banques, alors que le budget européen pourrait diminuer son aide aux fonds à destination des plus démunis.
⋅
5 février 2013, 12h45
Sur les intérêts économiques, François Hollande répond à Cohn-Bendit en disant qu’il n’y en a pas… Mmmmh, bon, à part d’éventuelles ressources en pétrole et en uranium.
⋅
5 février 2013, 12h41
Actuellement, le budget de l’Union européenne est discuté au conseil européen et voté par le parlement européen pour six ans.
⋅
5 février 2013, 12h40
François Hollande est favorable au plafonnement des aides de la PAC et à une diminution des aides directes, avec des règles liées à l’environnement.
⋅
5 février 2013, 12h36
François Hollande répond en défendant le budget européen et la contribution nette de chaque Etat membre : « la France contribue à la hauteur de son engagement, et recevra ce qu’elle doit. »
⋅
5 février 2013, 12h31
François Hollande va répondre… Va-t-il s’exprimer sur le siège de Strasbourg ?
⋅
5 février 2013, 12h24
Gabriele Zimmer s’exprime au nom de la « gauche unitaire », c’est à dire les députés communistes et affiliés ». « On a sauvé les banques, mais le niveau de vie des citoyens ne s’est pas amélioré et les banques ont repris leurs anciennes habitudes. L’Union européenne va échouer si les programmes de cohésion (fonds européens) disparaissent. »
⋅
5 février 2013, 12h18
Philippe De Villiers, pour le groupe EFD, « le rêve d’une fusion des nations s’est évanoui dans le coeur des peuples. » Boum.
⋅
5 février 2013, 12h12
Martin Callanan, au nom du groupe des conservateurs, est le seul à s’exprimer dans sa langue natale. Il commence sa déclaration en demandant à François Hollande de permettre au Parlement européen de choisir son siège…
⋅
5 février 2013, 12h09
Daniel Cohn-Bendit invite François Hollande à créer des politiques européennes pour l’industrie, à créer des EADS pour le tramway et les déplacements urbains. DCB plaide aussi vivement pour une répartition plus égalitaire, et plafonnée des aides aux agriculteurs.
⋅
5 février 2013, 12h06
Daniel Cohn-Bendit, pour le groupe des écologistes, tutoie le président de la République : « c’est pas de ta faute s’il manque 120 milliards, il faut les demander à Mme Merkel. »
⋅
5 février 2013, 12h02
Ah Guy Verhofstadt vient de mentionner qu’il y aurait des millions d’euros à économiser si on se posait la question du siège de nos institutions. Voilà pour Strasbourg… François Hollande va-t-il répondre ?
⋅
5 février 2013, 11h58
Guy Verhofstadt, chef de file des libéraux démocrates (centre), félicite François Hollande pour sa politique en faveur du mariage pour les couples de même sexe. Puis il revient, lui aussi, sur les sources de l’Europe.
⋅
5 février 2013, 11h56
Voilà qu’Hannes Swoboda se met aussi à rappeler à François Hollande ses promesses de campagne !
⋅
5 février 2013, 11h54
Hannes Swoboda présente l’Europe comme une protection contre les marchés, et pointe la décision britannique de s’interroger sur une sortie de l’Europe.
⋅
5 février 2013, 11h51
Hannes Swoboda, chef de file des parlementaires socialistes, soutient l’intervention au Mali et supplie qu’on sorte de l’austérité.
⋅
5 février 2013, 11h49
Joseph Daul, chef de la droite du Parlement (PPE), a indiqué qu’il ne transigerait pas sur les ressources propres de l’UE. Selon lui, il n’y a aucune coupe à faire dans les actions européennes en cours. Mais il demande « où sont les milliards promis du pacte de croissance ? »
⋅
5 février 2013, 11h45
François Hollande n’a mentionné dans son discours ni la place de Strasbourg (ce qui est assez normal, ce n’est pas à discuter selon lui), ni le référendum sur la sortie de l’UE proposé par le Premier ministre britannique David Cameron.
⋅
5 février 2013, 11h41
José-Emmanuel Barroso se félicite du discours de François Hollande, ce qui n’est guère étonnant puisque le président de la République vient d’indiquer qu’il était prêt à donner plus d’ampleur à l’UE.
⋅
5 février 2013, 11h32
François Hollande plaide pour un sursaut européen, en s’appuyant sur une nouvelle ambition pour l’Europe, qu’il vient de décrire.
⋅
5 février 2013, 11h31
Donner une dimension culturelle à l’Europe, après une vocation de défense, un gouvernement de la zone euro et des ressources propres…
⋅
5 février 2013, 11h28
Les applaudissements sur la guerre contre les islamistes au Mali sont moins nourris que lorsque le président de la République parle d’augmentation du budget de l’UE…
⋅
5 février 2013, 11h24
On passe au Mali. « L’Europe doit prendre sa place dans le combat pour la démocratie ».
⋅
5 février 2013, 11h23
et donc un « gouvernement de la zone euro, avec un budget, sous le contrôle du Parlement européen. »
⋅
5 février 2013, 11h22
François Hollande plaide pour une « Europe différenciée », où les coopérations renforcées existent au sein de pays de l’UE.
⋅
5 février 2013, 11h18
François Hollande plaide pour des « ressources propres » pour l’UE, c’est à dire un impôt européen.
⋅
5 février 2013, 11h17
« Le budget doit prolonger le pacte de croissance adopté au mois de juin. Le fonds d’aide aux plus démunis devra être abondé ». Les moyens de l’UE devront donc être augmentés.
⋅
5 février 2013, 11h15
« Faire des économies, oui. Affaiblir l’économie, non »
⋅
5 février 2013, 11h14
Pas question de dicter sa conduite à la banque européenne, mais quand même, « le taux de change de l’Euro est trop fort ».
⋅
5 février 2013, 11h09
L’allusion aux discours protectionnistes, ça c’est pour Angela Merkel, qui promet des «
discussions tendues » sur le budget de l’UE.
⋅
5 février 2013, 11h05
Ah, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir apparaître les premières critiques, après les louanges.
⋅
5 février 2013, 11h01
Début du discours, Martin Schulz, président du Parlement européen, ouvre la séance.
⋅
5 février 2013, 10h47
François Hollande vient d’arriver au Parlement européen, accueilli par le président du Parlement, Martin Schulz.
Participez aux commentaires avec le mot-clé #HollandePE.
Chargement des commentaires…