Après être apparu comme un ovni sur la scène musicale strasbourgeoise il y a cinq ans, Flupke fait enfin son « coming out » jeudi 24 novembre au Molodoï. Il y présente son premier EP (extended play, un demi-album) lors d’une release party, preuve que cet artiste original peut aussi faire comme tout le monde.
Car à découvrir l’univers de Flupke, entre pop hallucinée et adolescence attardée, on pourrait se le demander. Jérémie Revel a pris le surnom Flupke en référence à la deuxième série d’Hergé, mettant en scène deux gamins habitués aux bourdes et à s’affranchir des limites. Guitariste du fort célèbre groupe de funk / soul Fat Badgers, Jérémie a couvé l’electro de Flupke depuis plus de dix ans.
Sa page Bandcamp ne propose pourtant qu’une demi-douzaine de morceaux mais tous témoignent de créativité débridée et d’une inventivité positive qui chatouillent les neurones en cette période morose.
Interrogé sur son univers, Jérémie Revel évacue en répondant qu’en tant que musicien, il « teste plein de trucs » et que l’objectif est d’arriver à proposer une musique « ambient avec des sons jolis et rigolos ». En plein dans le mille. Quant à la présence de sa tête hallucinée dans ses clips et en couverture d’une bonne partie de ses morceaux, Jérémie l’explique par un pied-de-nez à une époque qu’il juge « individualiste et égocentrée ».
Individualiste, peut-être, en tout cas Jérémie Revel peut survivre dans ce monde puisqu’outre les compositions et l’interprétation des titres de Flupke, c’est également lui qui réalise les clips et même le jeu vidéo qui accompagne Je ne pas possible !
La soirée au Molodoï célèbrera également le nouvel album de Difracto, producteur de musique électronique plus classique mais bien planant tout de même. Autre artiste présent jeudi soir, l’inclassable Ouai Stéphane qui outrepasse volontiers les limites également, mais avec moins d’attention à l’esthétique et à la mélodie que Flupke.
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