Le Racing remporte son premier trophée depuis 2005 ! Huit ans après avoir touché le fond en retournant au niveau amateur, au cinquième échelon du foot français, le club alsacien s’adjuge la Coupe de la Ligue face à l’En Avant Guingamp. Après la montée en Ligue 2 en 2016, la montée en Ligue 1 en 2017, le maintien héroïque en 2018, le RCS tient son exploit pour 2019 !
Pour cela, il a fallu 120 minutes de jeu sans le moindre but, puis une séance de tirs au but (0-0 ; 4-1) disputée face à la tribune investie par les supporters strasbourgeois. Si le match et ses prolongations ne marqueront pas l’histoire du beau jeu, la séance finale a été idyllique pour les Bleus et Blancs.
Le grand soir des seconds couteaux
Habituellement remplaçant, le gardien Bingourou Kamara a arrêté une tentative la troisième tentative adverse. Avant cela, la première frappe des Guingampais s’était déjà envolée dans les gradins bleus. En difficulté l’an dernier, le jeune gardien français a été élu homme du match. Un beau symbole de la rencontre où ce n’est pas tant les joueurs les plus en vue du Racing qui ont fait la différence. C’est par exemple Lionel Carole, défenseur qui revient de blessure et auteur d’une entrée en jeu percutante qui a converti le quatrième et dernier tir. Ainsi, chavira toute la tribune sud après plusieurs minutes d’ennui et de sueurs froides. Lors du temps réglementaire, le portier strasbourgeois avait déjà sauvé la mise à sa défense à plusieurs occasions.
Les quatre tireurs strasbourgeois, eux, n’ont pas tremblé. Le gardien breton Marc-Aurèle Caillard était pourtant un spécialiste de l’exercice jusque-là. Il avait permis à son équipe de s’en sortir 3 fois lors des 4 matches précédents. Dimitri Liénard, joueur emblématique du club mais en retrait cette saison, a gratifié les spectateurs d’une « panenka » lors de son tir, un geste technique difficile et risqué. Le milieu de terrain rescapé des années en National était rentré à quelques minutes de la fin seulement.
Les montagnes russes de l’ambiance
Le stade Pierre Mauroy de Lille était grandement acquis à la cause des Bleus et Blancs, y compris dans les zones « grand public ». Dans une ambiance digne de la Meinau, les fervents supporters ont pourtant semblé connaître quelques coups de moins bien. Plusieurs percées des Bretons auraient pu mettre KO le Racing. Le match a été fermé, mais chaque équipe a eu quelques situations pour débloquer son compteur, sans réussite. L’état de la pelouse, pas à la hauteur d’une finale, n’a pas aidé à améliorer le spectacle, les joueurs multipliant les glissades et imprécisions. Cette longue soirée s’est ainsi achevée aux alentours de minuit.
Après le match, les abords de l’enceinte de 50 000 places étaient paradoxalement silencieux, même dans la zone strasbourgeoise. Comme si les supporters étaient lessivés par le voyage, les 120 minutes parfois stressantes, puis la communion avec les joueurs après la remise de la coupe. Ce grand calme a même surpris quelques supporters bretons qui n’avaient pas perdu leur bonne humeur. L’objectif prioritaire du club est désormais de se maintenir dans l’élite d’ici la fin de la saison.
Le retour de la Coupe d’Europe ?
Toute la journée de nombreux maillots bleus avaient investi les principales places et artères de Lille, avec des chants, pétards et fumigènes. Un cortège de plusieurs milliers de fans est parti peu avant 17h sur un parcours de 5 kilomètres.
Avec cette victoire, le Racing, quasi-maintenu en Ligue 1, retrouvera des joutes européennes l’an prochain. Un premier tour de qualification pour la Ligue Europa débutera dès la fin juillet, sous forme de match aller-retour.
Chargement des commentaires…