Selon des informations transmises par les étudiants et les étudiantes, des policiers se sont déployés devant le bâtiment de Sciences Po Strasbourg vers 6h30 ce jeudi 30 janvier. Ils ont ensuite procédé à l’évacuation des étudiants présents et mis fin au blocage mis en place depuis lundi, pour protester contre le rétablissement d’une convention de partenariat avec l’université Reichman en Israël.
Les étudiants mobilisés contre ce partenariat depuis fin 2024 accusent la présidence de l’université et la direction de Sciences Po Strasbourg de « réprimer le mouvement étudiant ». Plusieurs dizaines d’entre eux maintenaient un blocage des entrées de l’établissement, situé dans le bâtiment du Cardo, au sein de l’hôpital civil de Strasbourg.
Un « aveu de faiblesse »
« Cette action de répression par la force est un aveu de faiblesse d’une direction qui a définitivement rompu tout dialogue, poursuit le communiqué des étudiants. Ce n’est pas son premier coup d’éclat, cherchant à délégitimer le mouvement avec des accusations d’antisémitisme honteuses, mensongères et absurdes ».
Le blocage a été levé immédiatement mais les étudiants mobilisés, soutenus par une partie de leurs professeurs, assurent qu’ils n’en resteront pas là. Ils restent déterminés à « mettre fin au partenariat avec l’université Reichman », et à instaurer un « comité éthique pour l’étude de tous les partenariats ». Dès ce jeudi matin, ils appellent à un rassemblement dans le hall du bâtiment « des étudiants, enseignants et personnels administratifs choqués par cette répression » et à participer à une assemblée générale à midi.
Chargement des commentaires…