Le bus électrique Aptis était la dernière création de NTL New Translohr, une filiale d’Alstom plutôt spécialisée dans les tramways, installée à Hangenbieten près de Strasbourg. Mais mardi, l’entreprise a annoncé en plein Comité social et économique (CSE) que la construction de ces bus prendrait fin au premier trimestre 2022, selon France 3 Alsace. Un projet de fin d’activité a été annoncé aux salariés, prenant effet dès lundi 10 mai. 141 emplois sont concernés et seront supprimés, faute de repreneur.
Lancé en 2018, les bus Aptis devaient s’imposer sur le marché des bus électriques urbains de nouvelle génération, silencieux, spacieux et confortables. Mais Alstom a bien eu du mal à les vendre. En mars 2019, la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) avait opté pour une douzaine de ces bus afin d’armer sa ligne entre la gare et le Parlement européen. Arrivés en janvier 2020, ils ont dû être retirés de la circulation un an plus tard, en raison de problèmes mécaniques, selon une information de Rue89 Strasbourg.
De son côté, Alstom met plutôt en avant sur France 3 Alsace un « décalage des besoins des opérateurs en France et en Europe sur le marché du bus électrique » par rapport à son offre, ainsi qu’une « forte concurrence sur le marché européen ». Les bus Aptis, vendus 500 000€ l’unité environ, sont concurrencés par des produits « bas de gamme » selon Alstom.
Du côté des syndicats, cités par France 3 Alsace, c’est l’incompréhension qui domine. Les délégués syndicaux détaillent leurs efforts réalisés pour la réussite d’Aptis et déplorent une forme de trahison d’Alstom, depuis que le groupe est propriétaire de Translohr, une ancienne gloire de l’industrie alsacienne.
Chargement des commentaires…