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Des patients de l’Institut de cancérologie victimes des querelles de gouvernance

Les patients atteints d’une forme rare de cancer ont perdu leur oncologue à l’Institut de cancérologie de Strasbourg. La médecin est interdite d’accès à l’Icans après avoir préféré un contrat avec les Hôpitaux universitaires de Strasbourg.

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Des patients de l’Institut de cancérologie victimes des querelles de gouvernance
Le hall d’accueil de l’Icans en 2020

Brassards noirs sur blouses blanches. Jeudi 7 novembre, quelques médecins ont entamé une contestation silencieuse à l’institut de cancérologie de Strasbourg (Icans). La critique porte sur une décision récente du directeur de l’institution, Xavier Pivot. Depuis le début de semaine, l’oncologue en charge de la filière sarcome ne peut plus accéder à son lieu de travail. Elle ne peut plus voir ses patients et patientes. Ses accès à son adresse électronique ont été fermés. Des dizaines de personnes ont ainsi vu leur rendez-vous dans la semaine du 5 novembre reportés. Ces patients attendaient un suivi précis de leur thérapie ou un retour de scanner sur leur rémission.
« Cette situation me retourne l’estomac. Je pense à tous les rendez-vous annulés cette semaine et tous les patients de la filière sarcome qui sont pris en otage d’un conflit politique », résume une source interne à l’Icans.

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Sur le papier, l’Institut de cancérologie de Strasbourg était un projet prometteur. Le partenariat public-privé devait permettre de mutualiser les moyens du Centre hospitalier universitaire (CHU) avec ceux d’un centre de lutte contre le cancer pour former un pôle d’excellence régional en cancérologie. Plus de 130 millions d’euros d’argent public ont été investis par les deux acteurs de santé pour construire un bâtiment voisin de l’hôpital de Hautepierre. Mais depuis l’ouverture de l’institut, les partenaires n’ont en réalité jamais cessé de se faire la guerre. D’un côté, l’hôpital public a continuellement dénoncé la mainmise du Centre Paul Strauss sur la gouvernance de l’Icans. De l’autre, le partenaire privé a toujours craint d’être absorbé par le mastodonte CHU. Fin août 2024, le directeur des HUS a fini par annoncer la fin du partenariat. Retrouvez ici nos enquêtes sur ce dossier intitulé : « Icans : chronique d’un divorce à 120 millions »

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