« La révolution sera la floraison de l’humanité comme l’amour est la floraison du cœur », écrivait Louise Michel, écrivaine et militante anarchiste au dix-neuvième siècle. En prenant cette citation pour thème, les militants du Parti communiste français (PCF) du Bas-Rhin ont décidé de célébrer le renouveau des luttes et le printemps lors de cette nouvelle édition de la fête de l’Humanité 67.
Elle se déroulera cette fois-ci au centre culturel Marcel Marceau de Neudorf, le samedi 3 juin à partir de 11h, jusque dans la soirée. La journée sera rythmée par des débats, des concerts, le traditionnel meeting et des ateliers pour petits et grands, en intérieur et en extérieur.
Déclinaison de sa grande sœur parisienne qui tiendra cette année sa 88e édition, la fête strasbourgeoise a eu lieu à trois reprises depuis 2017. Ce sera la première fois cette année que les deux fêtes ont lieu consécutivement. Le rendez-vous se réinstalle donc durablement, souligne fièrement Hülliya Turan, secrétaire départementale du PCF 67 :
« Cet événement permet de proposer une vraie fête populaire, tout en alimentant la réflexion autour de sujets de société qui nous concernent tous, comme l’urgence climatique ou l’occupation de l’espace public. Si elle est à destination de toutes et tous, cette fête est aussi l’occasion pour les militants de se retrouver dans la bonne humeur. »
Débattre de sujets politiques locaux
La journée s’ouvrira avec un premier débat intitulé « À qui appartient l’espace public ? » L’occasion de revenir sur les problématiques du stationnement et de la cohabitation des voitures, des vélos et des piétons, alors que la municipalité écologiste de Strasbourg, à laquelle participent les élus communistes, a voté une augmentation des tarifs de stationnement. Des représentants associatifs, comme Pierre Peloux de Strasbourg à Vélo, seront présents.
Le deuxième débat aura lieu à 16h15, pour aborder l’éternel sujet de l’union des gauches et tenter de répondre à la question : « Face à la politique de Macron, comment la gauche peut-elle conquérir le pouvoir ? » Le porte-parole du PCF, Ian Brossat, le député LFI Emmanuel Fernandes, le député PS Dominique Potier ainsi que la députée (EE-LV) de Strasbourg Sandra Regol participeront à cette discussion animée par un journaliste de l’Humanité. Il sera question de la mobilisation sur les retraites, de la bataille « dans la rue et dans les urnes » et des élections européennes qui auront lieu dans un an.
Cette diversité d’acteurs est importante pour les organisateurs, précise Antoine Splet, élu communiste à Schiltigheim :
« Comme lors des précédentes éditions, nous avons souhaité que des membres des différentes organisations de gauche et écologistes soient présents, afin de pouvoir amener des débats de fond avec des éléments contradictoires. Ces échanges sont nécessaires pour pouvoir avancer collectivement. »
Un meeting de Ian Brossat, porte-parole du PCF
Autre étape obligée dans toutes les fêtes de l’Huma, le meeting. Cette année, c’est Ian Brossat qui s’en chargera à 17h45. Hülliya Turan et des acteurs et actrices du mouvement social local prendront aussi la parole.
Ludovic Torbey, visage de la chaîne Youtube Osons Causer, originaire du quartier de la Meinau, et son collègue Stéphane Lambert, seront également présents. Co-auteurs du livre Osons comprendre. L’avenir de l’énergie, ils aborderont le sujet du nucléaire en se demandant si nos sociétés peuvent s’en passer face à l’urgence climatique. « Ce sera l’occasion d’évoquer aussi les préconisations du sixième rapport du GIEC sorti le 20 mars », ajoute Hülliya Turan.
Vladimir Spoutnik et Sidi Wacho en concert
La fin de journée sera dédiée à la musique, avec Vladimir Spoutnik en première partie. À partir de 19h, il jouera son « Bingo Karaokéké », autrement dit une grande loterie de la chanson ringarde.
À partir de 20h30, le groupe Sidi Wacho viendra faire danser les participants avec son hip-hop engagé, festif et internationaliste, entre rap, accordéon et trompette. Tout au long de la journée, d’autres musiciens se produiront, comme le Prolet Tanz Klub, groupe phare de la CGT qui a accompagné la mobilisation contre la réforme des retraites (voir notre article).
Des stands tenus par une quinzaine d’associations féministes, antiracistes ou encore LGBT+ accueilleront les visiteurs. L’un d’eux sera réservé au journal l’Humanité. Des ateliers artistiques, des jeux en bois et, nouveauté cette année, des animations sportives, seront également proposés afin de coller le plus rigoureusement possible à l’imagerie d’une kermesse accessible en famille.
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