Quelques jours après l’annonce du ministère des Affaires étrangères allemand de fermer son consulat à Strasbourg, le maire Roland Ries a fait parvenir aux médias son « appel » à la chancelière allemande Angela Merkel. Il martèle :
« Une telle décision, si elle devait être confirmée, constituerait un signe particulièrement négatif pour notre ville, et au-delà pour les relations entre la France et l’Allemagne. En effet, Strasbourg, symbole de la réconciliation franco-allemande et laboratoire transfrontalier à travers l’Eurodistrict, contribue, avec ses partenaires locaux et régionaux outre-Rhin, à faire vivre un idéal européen plus que jamais nécessaire.
Deuxième ville diplomatique de France, capitale européenne, siège de trois grandes institutions (Conseil de l’Europe, Cour européenne des droits de l’Homme, Parlement européen), Strasbourg est fortement attachée à la présence du consulat général d’Allemagne sur son territoire. Sa disparition serait politiquement incompréhensible, et créerait dans le même temps un déficit de services pour les 50 000 ressortissants allemands qui habitent dans son ressort [ndlr : et devront faire 500 kilomètres pour se rendre au consulat à… Paris]. J’invite toutes celles et ceux qui souhaitent le maintien du consulat général d’Allemagne à Strasbourg, à rejoindre cet appel et à le relayer très largement. »
A un an du 50ème anniversaire du Traité de l’Elysée, moment important dans la réconciliation de la France et de l’Allemagne, cette annonce provoque une flopée de réactions, et notamment d’André Bord, ancien ministre et président honoraire de la fondation Entente Franco-allemande ou de la droite strasbourgeoise (ici l’analyse d’Yves Bur sur France 3 Alsace). Cette fermeture, prévue pour 2014, s’intègre dans une réorganisation des représentations allemandes à l’étranger, qui privilégiera à l’avenir l’ouverture de consulats dans les pays émergents.
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