« Un quart des victimes de violences conjugales s’adresse à un soignant plutôt qu’aux forces de l’ordre. La manière dont vous réagissez peut faire toute la différence », annonce Priscilla Bur, coordinatrice de l’unité d’accueil et d’accompagnement des victimes de violences conjugales (Unavi) des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), à la centaine de soignants installés dans l’Agora de l’hôpital de Hautepierre. Des professionnels hospitaliers, des infirmières libérales, des médecins généralistes, des sage-femmes libérales, ou des psychologues constituent cette troisième promotion. Créée à l’issue du Grenelle des violences faites aux femmes de 2019, cette cellule coordonne la prise en charge des victimes au sein des différents services des HUS. Elle a déjà sensibilisé 350 professionnels de santé depuis sa création en 2022.
Strasbourg, le 10 octobre 2024. Formation sur les violences faites aux femmes pour le personnel soignant des HUS et des cliniques.
« Tirer la situation »
Célia Osswald, sage-femme libérale, est venue chercher des outils :
« Je suis confrontée à des situations de violences au quotidien. J’écoute. J’informe sur les droits. Je demande les attentes. On a peur d’être la seule à pouvoir tirer la personne hors des violences. Quand une femme est enceinte, je peux passer le relai à la protection maternelle et infantile. Mais pour les trois autres quarts de mes patientes, je me sens plus isolée. »
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