La sénatrice du Bas-Rhin et ancienne maire de Strasbourg (2001-2008) Fabienne Keller a été investie le 2 juillet par son parti, l’UMP, pour mener la liste de droite aux élections municipales de 2014. Cette rentrée, sa campagne, déjà démarrée avec les rencontres Dites-moi tout (sic), va s’accélérer. Elle devrait d’ailleurs en annoncer les grandes lignes ce vendredi lors d’un événement place de L’Homme-de-Fer.
Béton, sécurité, emploi, saleté
En parallèle de ces rencontres avec les habitants – déjà une vingtaine dans les rues de Strasbourg – la candidate, comme son challenger UDI François Loos, est invitée chez des particuliers pour des stammtischs, ses « réunions Tupperware » à elle. De ces rencontres avec des habitants d’univers différents (culture, monde de l’entreprise…), Fabienne Keller retient un certain nombre de messages, qui viendront charpenter son programme. Elle détaille :
« Les thèmes qui reviennent régulièrement, ce sont la densité et le béton, le manque d’espaces de respiration dans la ville, comme au Heyritz ou au Bruckhof, la sécurité, la mobilité et les transports, la saleté, avec cette impression que Strasbourg n’est plus entretenue, notamment dans certains quartiers où les habitants se sentent délaissés, et l’emploi, avec des personnes qui s’inquiètent pour leurs proches, leurs enfants. Certains expriment beaucoup de colère à ce propos. »
« Pas très inquiète » sur l’union UMP-UDI
En parallèle, la conseillère municipale est approchée par des personnes souhaitant figurer sur sa liste, « anciens élus et d’autres ». Pascal Mangin, qui siège également au conseil municipal, est « motivé à fond », selon la candidate, et sera un pilier de son dispositif. Jean-Emmanuel Robert, candidat malheureux à la candidature, a rencontré Fabienne Keller en juillet. « Il est encore très déçu, note-t-elle, mais il y a un temps pour la déception et un temps pour l’action. » Elle ne serait pas contre l’avoir dans ses rangs.
Robert Grossmann, lui, ne se serait pas encore positionné, même si les membres de l’ancien Tandem ont « des discussions sereines depuis environ un an », tandis que la balle est aujourd’hui dans le camp de François Loos. Fabienne Keller explique à ce propos :
« Nous avons dîné ensemble en juillet à Paris et eu un échange très positif, même s’il est plus en retrait [sur la question d’une liste d’union UMP et UDI au premier tour]. Mais l’union est attendue et je ne suis pas très inquiète. [Jean-Louis] Borloo et [Jean-François] Copé doivent se rencontrer fin septembre, mais les accords ne pourraient être conclus qu’en novembre. Je ne suis pas bloquée pour autant, j’avance, mais je veille à ce que personne [dans son camp] n’ait de parole négative pour préparer l’union la plus large possible. C’est l’une des conditions de l’alternance. »
Il n’empêche, la candidate n’aura pas de local de campagne « avant l’union » et la liste ne sera pas connue de sitôt.
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