Comment faire pour égayer un peu les parkings souterrains ? Pascal Jacquin, directeur général de Parcus, la société de la Ville de Strasbourg pour les parkings en ouvrage, a eu une idée. Puisque la société fait partie des mécènes de la Haute école des arts du Rhin (HEAR), il a invité 15 étudiants et de 3 de leurs professeurs à installer des œuvres d’art dans un des parkings les moins fréquenté de Strasbourg, celui de la Petite-France, près du Musée d’Art Moderne et Contemporain (MAMCS).
L’exposition nommée « de profundis ! » met en scène 17 œuvres conçues spécialement pour l’endroit, réparties à travers les 3 étages et localisées sur les places, dans les couloirs, les escaliers, etc. Thomas Soriano, un des professeurs et coordinateurs de l’événement, explique :
« On voulait que les gens se perdent et cherchent un peu dans le parking. C’est comme une chasse au trésor. »
Un parcours au cours duquel on peut par exemple croiser des transats installés sur des places de gazon, un circuit de voitures miniatures, mais aussi de la peinture murale, des photographies ou de l’animation vidéo.
L’année dernière déjà, les étudiants avaient pu exposer au parking Gutenberg. Un succès selon le professeur qui s’amuse à remarquer qu’il « n’y a jamais eu autant de visiteurs dans un musée. »
Les œuvres s’adressent aux curieux mais aussi aux automobilistes et aux visiteurs du MAMCS qui jouxte le parking. La spécificité de l’exposition ne réside pourtant pas uniquement dans sa fréquentation mais dans la nécessité pour les artistes de composer avec les lieux. Thomas Soriano précise :
« La contrainte est plus forte pour les artistes. Dans un musée tout est servi d’avance, tout est fait pour vous, là il a fallu s’adapter. Il a par exemple dû attendre jusqu’à 15 jours, que les places de parkings se libèrent. »
L’exposition, prévue jusqu’au 24 juin, pourrait être prolongée. Comme l’année dernière quelques œuvres pourraient aussi rester plus longtemps, en attendant l’édition 2018, pour laquelle, Thomas Soriano avoue avoir déjà quelques idées. D’une valeur matérielle d’environ 10 000€ selon Thomas Soriano, l’exposition a été financée grâce au mécénat de Parcus en faveur de la HEAR.
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